Dès que je passe trop de temps à relire une note, à changer un mot, rajouter de la ponctuation, bref pinailler, je sais que c'est mort. Hop poubelle !
Surtout sur février !
J’ai passé l'après-midi sous un palétuvier ou un de ses cousins à mater le manège de deux pélicans bruns.
Avouer qu’il y a plus dur comme fin de vie pour un pirate.
Je dis brun car je pointe aussi ici les oiseaux sur l’appli smartphone Naturalist en géolocalisation. C’est mon nouveau dada.
Évidemment j’ai fait quelques erreurs au départ entre les tourterelles qui ne sont pas “d'Amérique” Mais ont la “queue carrée” ou le fameux pélican “gris” et pélican “brun” par exemple.
Il me semblait gris, mais ils sont bruns, contrairement aux bonhommes qui, quand ils sont gris, ne sont pas tous brun.
Smiley pour qui vous savez.
On me rappelle gentiment à l'ordre par mail. C'est ça qu'est top quand vous pointez la faune. Je fais le Kéké , mais même en Bretagne je me fourvoie entre le tourne pierre a collier et un autre césigues de bord de mer.
Ces grands volatiles de pelecanus sont des as du piqué. Des réincarnations de pilotes de Stuka ou de Zéro, c’est au choix. Ils rasent les flots à grande vitesse sur la longueur de la plage, puis montent à six mètres et hop un piqué à quatre vingt dix degrés. À à peine un mètre des baigneurs, à croire que ceux-ci attirent le menu fretin. Et sans tenir compte des cris d'effraies de ceux ci. Les goujons d'la mer doivent picorer sur ces viandes roses flottantes.
Mais revenons à mon couple de pélicans. Leurs va et vient me fait penser qu’ils ont un nid dans le renfoncement de la pointe entre anse céronne et anse coronelle. Vers le haut de la corniche. Je ne m'y risquerai pas, ma dernière tentative de rando,
à la recherche des traces de borgnefesse, avant hier, s'est terminée en crise d’apoplexie. Il faut savoir avouer son âge et gérer sa nostalgie de l'adrénaline.
Reprenons, à un moment monsieur part tout seul et revient dans le quart d’heure, mais cette fois à haute altitude. Impossible de vérifier la taille de son goitre.
De loin quand il tourne au dessus des rochers on dirait vraiment un oiseau préhistorique, le retour du ptéranodon.
Pendant que je bignole, les quiscale merles se pointent pour finir mon sandwich. Voir m’en piquer un bout si je garde un peu trop le regard sur l'horizon.
Les miss toutes grises sont bien plus futées que les queums tout rutilants noir jaie, mais un peu trouillards et cucus.
A part faire le beau en moult parades de révérences envers ses dames, ce ne sont pas trop des épées. Gonzesses qui n’ont que faire de leurs sérénades et les rabroue vertement quand ils se permettent une incursion dans leurs zones de confort. Ces quiscale ont inventées le meetoo.
En rentrant, le sporophile rouge-gorge avait tapé mes bananes frécinettes sur le meuble de la cuisine. Un vrai chantier. Bon il a fait ça proprement et n'en a mangé qu’une. La plus mûre, ça va de soi.
Voilà une histoire de piafs, pour mettre un peu de soleil dans ce maudit mois de Février.
@+
Chaque fois que je lis le mot palétuvier, je pense à la fameuse chanson par Pauline Carton
RépondreSupprimerDe madame Carton je ne connaissais que la comédienne, me voilà donc parti sur youtube pour écouter Pauline sous les palétuviers la version avec koval 😆. allons gazouiller sous les paletuviers
SupprimerMa moitié m’a lancé un sourcil inquisiteur ? Mais qu’est ce que c'est que t'écoute ….😂