08 décembre, 2024

Recycler la balançoire

 


Ah ah ! Damned ! Après la wasser c'est le zèph. Je viens de voir le petit arrosoir noir traverser le jardin comme si un footeux hystérique le poursuivait de son pied gauche.

Je deviens de plus en plus contemplatif.

Je reste posé là devant mon troisième café, soudain froid, à regarder mon bout de jardin.

J’ai bien appréhendé cette nouvelle marotte. Comme je n’ai plus de greffier, ni de clébard, je reporte mon occupation sur les piafs.
J’ai recyclé la seconde balançoire que j’avais confectionné pour les jolies grenouilles du neveu et leur symposium sur les kokeshi de cet été.
J’ai rajouté des bords à la planche, un toit en ardoise pour respecter les règles du PLU, raccourcit la corde et accroché le tout à la première branche du pin de mes enfants qui a vraiment bien poussé.

Tellement que quand le vent se déchaîne, comme aujourd’hui en alerte orange, je crains toujours une chute sur la maison.
Mais c'est l’arbre des mousses, alors mektoub !
Du coup je leur coupe, à ces satanés zozios, mes croûtes de pain le matin. Je sors la planche et l'immense couteau anglais à rosbeef de ma reum. Je m'applique. Des fines lamelles, recoupées ensuite en minuscules morceaux. Pour l'instant le bout de mes phallanges est passé à coté. De peu une fois où deux. C'est dans mon planning, après le vidage du poêle, la vaisselle du petit dèj et la coupe du petit bois.

Le plateau à pain est pris d'assaut par le rouge gorge et madame, les tourterelles et le couple de jacasantes pies. Il y a aussi des minuscules oiseaux à la robe de moineaux, une sorte de cousin des verdiers en plus petit, qui mangent les fruits et graines en reste du pain sportif.
Wesh ! ici y a que le pain et le bosco qui sont sportif.

A côté de mon porte-avions à miettes, il y a la colonne graines de tournesol, propriété unique de trois sortes de mésanges , à crête ou sans. Un ballet incessant je dois recharger tout les deux jours
Le satellite suivant c’est les boules de graisse que se réserve les moineaux.

J’ai installé ce dispositif pour éviter la venue d'une colonie de rats des champs, émigrés du compost et qui mangeaient le pain par terre. Le bosco était affolé de ces intrus. Le résultat est plutôt efficace. Sauf pour un jeunot que j’ai surnommé Mikko, qui grimpe via le tronc et redescend grailler par les cordes de la balancelle.

Au début je pensais changer les cordes, je ne manque pas de bouts abandonnés par la marée, mais je me suis ravisé.
J’ai toujours privilégié l’audace et les futés. Je ne vais pas m'arrêter maintenant que me voilà limite grabataire . Futé il l’est, le bosco ne l’a pas encore calculé.

Voilà ma note du jour, je vais vous abandonner,  faut que j’attaque ma ToDo matinales sinon ça va réclamer.

 



12 commentaires:

  1. Attention ! Nourrir les oiseaux, c'est tout l'un ou tout l'autre : soit vous ne leur donnez rien, soit il faut qu'ils aient tout le temps à becqueter. Sinon, si la cabane à graines reste vide, ils vont avoir tendance à rester à côté à attendre qu'elle se remplisse, sans aller chercher de quoi survivre ailleurs.

    Voilà.

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    1. Ouh là là . Je suis bien conscient. Enfin autant que je l’ai jamais été. Tant que j’ai un peu de moelle ils auront à manger. L'année dernière déjà ils ne m’ont pas lâché jusqu'à mi mars. Cette année il leur faudra la sauter sur février une semaine. Je prend le vent.
      Après si je fonds d’ici la, ils retourneront dans la lande, où ils sont nés, et survivront sans souci. Ce sont comme moi. Des sauvages.

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  2. Bonjour, j'espère que vous allez bien.

    En vieillissant, je me suis mise à m' intéresser aux oiseaux alors qu'avant, bah, rien...

    Savoir qu'ils disparaissaient dans nos villes hostiles et dans nos campagnes glyphosatées m'a également motivée à prendre les choses en main, avec les conseils de la LPO.

    J'avais acheté (plutôt cher), à Leroy Merlin, de très jolies mangeoires en forme de maison, rouges et vertes. Très décoratives dans le jardin. Les oiseaux les ont utilisées un temps puis s'en sont détournés. Un max de graines tombaient au sol.

    J'ai dû trouver une solution : j'ai alors utilisé des tamis en inox achetés entre 1.50 et 3 euros, selon la taille, au marché du bld de Strasbourg d'Aulnay. J'ai fait 4 accroches avec du fil de fer. Les oiseaux les adorent. J'en ai installé 6 devant, derrière et sur le côté de ma maisonnette, espacés pour qu'il n'y ait pas de bagarre (dont 3 bien en face de mes fenêtres, pour que je puisse les observer).

    Depuis dimanche, j'ai vu :

    - un paquet de mésanges,
    - un accenteur mouchet
    - un rouge gorge
    - un pinson des arbres
    - une famille de merle : madame, monsieur et j'ai l'impression qu'il y a un juvénile : ils récupèrent les graines tombées au sol.

    Et les moineaux qui sont revenus ! (dire que quand on était petit, ces oiseaux marrons ne faisaient rêver personne ).

    Quand je suis en télétravail comme aujourd'hui, c'est observation des zoizos 😋

    C'est fou comme prendre soin de la nature et de ses habitants fait du bien à l'estime de soi !

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    1. Moi aussi, j’ai mis les mangeoires en face de ma chaise. Quand j'étais sur Aulnay j’avais une colonie de mésanges et de perruches. Peu de merles. Mais des moineaux en nombre qui habitaient dans mes grands bambous qui me séparaient de la rue.
      C'est vrai que le moineau, hier image par défaut de Paris, est en perdition. Je pense que le gasoil y est pour beaucoup.
      Ma nouvelle locataire donne toujours aux oiseaux et fait même le comptage pour la LPO.
      Elle a d’ailleurs un trésor, un hérisson ou une, je ne sais pas. Un niglo sur ASB ou les automobilistes déboulent à des vitesses folles dans les rues. C'est presque surréaliste. On dirait du Miyazaki 😉
      Maintenant je vois des tas d'oiseaux dont je ne connaissais pas les noms. Il y a des mésanges en nombre,bleues,charbonnières ou huppées. Des moineaux, mais aussi des chardonnerets, des rouges gorges, merle, merlette et des pinsons qui restent, eux, au sol. Un genre de volière en liberté !
      Je retiens les tamis, que je vais mettre sous le merisier.
      Et oui, c'est assez bénéfique de s’occuper des piafs, faut dire que je suis un drôle d’oiseau.🦉


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    2. Les tamis sont très efficaces car quand il pleut, l'eau ne stagne pas et les graines ne pourrissent pas, donc moins de risque de transmission de maladies pour les oiseaux ; et facile à nettoyer avec une brosse.

      Je vais faire breveter le système ! 😎

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  3. C’est mignon un nounours qui donne la becqueté à de cuicuis.🙂
    Je vais acheter quelques partitions de musique de ce compositeur. Mon piano va se demander ce qui m’arrive.
    Hélène

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    1. Ha ha les ours ont plus d’un air dans leur grotte. Même si je suis loin de mon Eminem journalier, je reconnais que ce compositeur au piano assure veugra.D’ailleurs Il arrive dans les cinquante premiers des interprètes classiques actuels. Et il assure en impro. Je dis ça si vous le voyez passer dans votre périmetre.

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  4. Ah, j'ai oublié de préciser que j'avais également un ratatouille qui s'est invité dans ma propriété !

    Tous les matins, en allant bosser, je retrouvais des coques de graines sur les sacoches de mon vélo et des crottes au sol, bien identifiables. Ce petit malotrus exige un certain confort quand même ! Je l'ai croisé un jour, debout sur l'étagère. Il m'a fixé longuement, l'air de dire "qu'est-ce-que tu fais chez moi ?" pas du tout effrayé, puis s'est éclipsé par une fente du cabanon. J'ai trouvé ça rigolo, jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'il avait crotté toutes les étagères du meuble.

    Bigre, que faire ?

    Je pense que je vais attendre la fin de l'hiver pour fixerune planche sur l'ouverture du mur en bois et obliger ratatouille à déménager. 🐭

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    1. Pour radibus je n’ai pas vraiment de méthode. J'avais emmené une nasse de mère-grand depuis Aulnay. Mais ma famille des champs l’a évitée. Ces loustics sont graves futés. J’ai donc commandé sur un célèbre site marchand, assez cher, un piège qui enferme l’animal et permet de le relâcher dans la pampa.
      Les commentaires étaient bon et la note de quatre virgule huit.
      Tintin ! madame rate, il s’agissait d’une maline nana, a boudée ma cage. Un de ses jeunes à tenter de choper le frometon par le coté . Ça a déclenché la porte. De guerre lasse après trois semaines j’ai renforcé mon compost et un peu plus sélectionné mes déchets . Madame rat s'est faite écrasée devant la maison en traversant chez le voisin d’en face. Les gens bombardent ici aussi la nuit. Il n’y a pas de recette miracle pour les faire fuir ces rongeurs. La citronnelle en huile ou en branche les repousse.
      Et malgré que mes centaines de milliers de lecteurs aient vu la technique du tamis, t’a intérêt à déposer le brevet, les jardineries vont te torpiller l'idée.

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  5. Avoir un composteur n'arrange pas les choses mais je le laisse quand même ouvert car j'ai lu que les chauve-souris peuvent venir y fureter le soir.

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    1. Cet été, le jardin de ma fille vers saint Joseph était impraticable à cause des moustiques. Ce qui me fait douter de la présence de chauve souris dans le périmètre . Il y en avait, mais comme les hirondelles elles sont soit disparues, soit bien cachées. Donc je pense que tu peux fermer ton compost 😉

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  6. Mais non, à Aulnay, on a les chauves-souris qui vivent le long de l'autoroute !

    Je le les ai vues cet été virevolter dans mon jardin, de mes yeux vues !

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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..

POST-SCRIPTUM : "toutes les fautes d'orthographe ou erreurs de conjugaison sont totalement indépendantes de notre volonté"