21 novembre, 2024

garde de nuit

 

La tempête a soufflé toute la nuit. Allongé dans le canapé, j’ai veillé Buck qui n’est pas au mieux de sa forme.

Il a l'équivalent d’un mal de mer, ce qui est le comble pour un chien de flibustier, et vomi à qui mieux mieux. Donc je veille au grain.

j'écoute le vent s'acharner contre les arbres autours.Depuis qu’il m’a tiré du plumard vers deux heures.
Quand le vent souffle l’hiver, ce n’est que sifflements stridents. Comme si des oubliés par centaines se manifestaient bruyamment.

Ma cloche feng-su que je n’ai pas rentré bat la chamade. Les lames des volets claquent des dents, le tout ne facilitant pas le retour du sommeil.

J'ai laissé en veilleuse le Henri II, je vais régulièrement voir mon pote et vérifier si je dois de nouveau nettoyer le périmètre.

Malgré dernièrement des piqûres régulières d’EPO pour canis lupus, il a du mal depuis hier matin à se lever et à tenir debout.

Du coup il s’assied n’importe où et de préférence dans sa gamelle d’eau que j’ai ramassée trois fois depuis ce matin.

Mais comme je suis devenu un homme de ménage, ça ne me fait ni chaud ni froid.
Je ronchonne de ma grosse voix pour le fun .

Vers trois heures, il est sorti cèpi, au bout de vingt minutes ne le voyant pas rentrer j’ai sorti le ciré sur mon pyj et son harnais pour le récupérer.

J’ai dû le porter. Assis le nez au vent, immobile,  il bravait la tempête. Le temps que je le sèche, que j’alimente le poêle pour sécher les chiffons, il était largement passé quatre heures.

J’ai donc préparé le petit déj sans enclencher le grille-pain et le kawa.
Je me suis enroulé dans ma couverture, en évitant de penser à la suite. Mais ça a été un peu long.

A six heures trente le bosco a activé le grille-pain. j'ai mal partout.  je deviens chochote.

Buck dort devant la lourde, sa couverture sur le dos. ma moitié pose le café, je raconte ma nuit en écoutant la météo locale. Cent quarante sur les îles.

Normal que j’ai entendu siffler. J’ouvre les volets, avant que je l’attrape le gauche claque sur le mur. Le fil de fer de ma cloche japonaise s'est rompu, elle gît à trois mètres.

Après une nuit pareille, je me tamponne des signes.
Ou je ne veux pas les voir.

Le jour se lève. Il sort et s'allonge sur l'herbe et s'endort. La pluie a cessé, mais pas le zeph.


Avant que je ne bascule vers le coté obscur ce qui ne saurait tarder, je me dépêche d'écrire, comme si cela pouvait conjurer quelque chose.

Merde ! Accroche toi, satané clébard !








20 novembre, 2024

De mes rallonges...

 


C'est ce flemmard de blogueur des pages du petit bonhomme qui m’a lancé l’idée en commentaire dernierement. Faire une note sur ma ‘collection’ de couteaux.
Le terme collection est un bien grand mot. Nous dirons amas de rallonges .

Ça tombe bien, je suis plutôt en période taiseux en ce moment. Comme discussion ici, il n’y a que le vent et la pluie qui me repondent.

J'ai toujours eu un p'tit navaja au fond d'une poche. Je ne me rappelle plus exactement mon premier couteau. Je pense à un Opinel, le numéro 4.
Certainement donné par ma maman avant un départ en colonie. A l'époque pas de téléphone , mais un coupe papier. Enfin plutôt échangé contre un centime, car il n’y a JAMAIS de cadeau de canif. Superstitieux comme un pirate. À ce jour de la marque savoyarde, Il ne me reste qu'un numéro deux qui est une mine de souvenirs sur mes années de perditions romantiques, vers la fin de l’adolescence.

Et un autre n°7, lame efilée pour extraire les filets de poisson, encore un doka de ma reum, que j’ai mal rangé. C'est le problème avec les surins, ils ont leur vie propre. Ils peuvent vous abandonner du jour au lendemain. Comme votre ex. Mais je fais peut être erreur sur mon preum’s de bout d'acier, satané mémoire.  Je me souviens aussi d’un couteau suisse rouge, le fameux classic SD de victorinox. Idéal pour toutes les aventures d’un gamin hyper actif perdu dans les alpes à crapahuter après avoir devoré jack London et marc Twain.

Il y a deux ans, j'ai donné, enfin echangé contre un €, mon finlandais de quarante ans, un acier super coupant, au désormais regretté capitaine.Depuis j’ai dégoté une version plus petite dénichée dans une brocante.


C'est l’endroit où je les achète généralement mes schlass, comme mes verres à bière.

J’ai, bien-sûr, la vendetta offerte par Ange Luxxxxxi dans les années soixante dix. Grand modèle, ce couteau m’a accompagné au service militaire, ou il m’a permis une pax Romana, que j’ai appréciée. C’est un des rares que je n’ai jamais perdu. Il a désormais une pochette. Tellement bien rangé que je ne l’ai pas retrouvé pour la photo, encore la fameuse indépendance des coupe-chou. Mais j’ai un spare, enfin une roue de secours, plus petit que je sors quand je perd mon journalier, celui qui ne quitte jamais ma poche.


Mon compagnon depuis une paire d'années , le journalier, est ce Thiers,  perdu deux fois et racheté aussitôt.



ouverture une main, héritée des bergers calabrais. L’acier coupe, il tient dans la poche, et le verrouillage de la lame liner lock me convient parfaitement.

Celui qui suit, reste un de mes préférés , comme pour les dames, on peut avoir des coups de coeurs qui durent. Donc c’est ce Ducher à pompe, qui m'a accompagné pendant des décennies de RERB.


J’ai une anecdote sur celui-ci. Un jour je devais porter en urgence un courrier au tribunal de commerce dans le premier, enfin dans les beaux quartiers de Paname près de la cité.
Normalement je ne faisais pas coursier, mais là je ne me rappelle plus pourquoi, mais c'était bien évidemment urgent.
Je saute sur mon Vélib et file de Trinité vers les quais de Seine.
Je ne tiens pas à niquer toute mon heure de dèj. Je pose mon spad et mon enveloppe craft A4 sous le bras je file d’un pas assuré vers l’immeuble.
Quelques marches et en haut, un immense portique gris.
Merde. J’ai le fameux couteau de chasse dans la poche arrière. Je descend et tourne à l'angle. Une poubelle verte et quelques cartons.
Je refais soigneusement mon lacet.
Je passe le portique, redescend à la belpou, récupère mon Addon et rentre en sifflant.

Voilà.

J’ai encore une boîte pleine de lames.

Il y a de l'acier solingen,

ou un de mes premiers laguiole. 


Mes papillons de l'époque bleue. Et quelques bidules cuivre et bois , genre couteaux de chasse américains, très moches , qui coupent pas, fabriqués par les chinois. Très à la mode en quatre vingt.

Je n’ai jamais kiffé les grandes lames. Vous connaissez le dicton.
Aux lames bien nées, la longueur n'attend pas le nombre des touchés.
Mais j’ai quand même gardé cette dague de nettoyeur de tranchée. Je ne sais si c'est celle de Louis, dont j’ai encore le fourreau Lebel et sa rosalie, mais elle, elle fait vraiment froid dans le dos.


Je l’ai appelée verysure.
Ça pète moins qu’Excalibur je le reconnais, mais toutes les lames ont un nom, non ?

Voilà , je ne sort jamais sans une rallonge, mais verysure, comme son nom l'indique,  garde la maison.

Je suis sûrement un des derniers omo erectus, avec ma bite, mon couteau et mon douteux sens de l’humour.  

Mince ! j'allais oublier la plus importante ! Mon saignoir, mon petit sabot pointu de cuisine , mon scalpel de cuisto. Indispensable pour les légumes ou pour écorcher les restes de la carcasse du pouleton pour Buck. 


En  vrai c'est celui qui sert le plus.

 

Allez le soleil se couche, je vais couper le citron avec celui en tête de gondole.
A bientôt , je vais tenter de passer novembre.






11 novembre, 2024

Déjà le 11 novembre.

 


Déjà le 11 novembre.
Impossible que je passe à coté.
Cette année je vous ai fait un mix.
La carte postale du village de ma grand mère paternelle à la sortie du conflit et  en suivant quelques cartes postales que L’arrière grand père maternel Louis envoyait du front.


27.12.14


je te dirai pourquoi. se méfier de la censure ...

17.08.15

la permission, si longue à venir


Celle où il explique que son pote à ramasser cinquante "retardataires" fait froid dans le dos.

30.11.18

tout à sa joie de la fin du conflit, une lettre en anglais à sa fille

03.12.18

Toujours mobilisé, une carte d'excuse , pour la carte précédente en Anglais


03.12.18

l'attente du retour, en 'France'

Allez le fameux plateau de Californie souvent cité ici, vu d'en bas, j'ai aussi la ferme d'Hurtebise mais  je n'ai pas retrouvé le scan



Ce conflit, la ruine de l’Europe, doit un peu me hanter quand même.
Et puis avec un roitelet qui ne sais comment redorer son image,  la perspective d’un conflit est, hélas,  terriblement d’actualité



09 novembre, 2024

WAYE-M-SI-HÉ


 Il y a eu une élection aux states, comme on dit aujourd'hui . A première vue mes consoeurs et confrères blogueurs sont plus au jus que bibi, ils en ont causés dans leurs blogs respectifs.

Sorry, j’ai pas suivi, voilà trois semaines que je n’ai plus de box. Orange, dont la couleur ressemble au fameux chiffre 666, a changé un poteau bois dans ma rue pour un nouveau tout ressemblant, même beaucoup plus joli, mais en plastok. Comme ce sont des fusées chez l'agent orange, trois rues sont privées des informations si importantes diffusées par la télévision ou même le net.

Bon j'avais parié qu’il sortirait le blondinet, orange lui aussi, tiens. Je suis donc toujours dans la course pour les turfs clandestins. J'ai un sixième sens pour calculer les cracks et les vrais méchants, donc pas les tatoués, du premier coup d'oeil.

On a beau être de sensibilité deuxgoche, enfin humaniste parce que le mot gauche renifle le communautarisme , il y a un moment où il faut changer ses lunettes si vous ne captez pas comment le monde bouge.
Les priorités sociales ont changé, les minorités ont du mourron à se faire.Pas autant que les migrants. Désormais et jusqu' à dorénavant c'est l'assiette la machine à voter. L'estomac avant les bon sentiments.

Mais revenons aux Ricains et au clip préféré de la campagne de ce guru à casquette rouge. 

YMCA 

Ma mémoire à étincelles m'a rappelé une anecdote savoureuse lors de la sortie de ce morceau en 78.
Ma bande testostéronée de l'époque, noirs blousons et pétaradante bleus, se chamaillait pour interpréter ce disco number one tout un été. Chacun voulait être le flic ou l’indien.
Les mouvements du clip étaient appris par cœur pour flamber en boîte, les looks copiés.
Des vrais groupies. Les loulous chevelus de la cité fantome.

A cette époque proche du néolithique, la panoplie affichée des mœurs n'était pas encore si étendue qu’aujourd’hui.

Voila. 

Un peu plus tard est arrivée LA nouvelle, que je n’ai jamais vérifiée, mais que les danseurs  étaient gay.
Vous auriez vous vu la tête de mes durs à réveiller le matin.
Plus personne ne voulait être l’indien.

Du coup j’ai souri en voyant que le morceau préféré du troll Orange blond à mèche était ce fameux WAYE-M-SI-HÉ. Ce faux jobard est resté coincé en septante huit. Voilà de quoi me faire une note d’actualité.

Puisqu'on cause années quatre vingt et mauvais garçons, j'ai vu les deux toiles du moment sur le sujet et je vais donc vous faire mon critique éclairé. Vu que c'est un domaine où j'ai fait de l'ethnologie.

  • Le premier film "l'amour ouf" qui parle des relations jamais simple entre un tch'o crafleux et une fée clochette. La première partie est superbement interpretée avec deux jeunes plus vrais que mon souvenir. La bande son est une tuerie. La seconde partie un peu trop americanisée, j'allais dire marvelisée et forcément, moins dans mon jus. Je vous spoil pas la fin, mais j'ai jamais rencontré ça, il faut dire que j'ai eu affaire qu'à des affreux du neuf cube.
  •  Le second c'est le très joli "libre" sur prime vidéo , qui m'a plus basculé direct dans les années septante, leurs couleurs et lumières. J'avais déjà kiffé le film précédent  de cette réalisatrice. Mais la, les bracos, les paysages , et cette ambiance époque si bien restituée. J'ai passé un bon moment.
Donc si vous avez prime et que vous voulez du Revival , foncez.