Je fus nomade.
J’aime bien cette formule qui sonne un peu comme une ligne échappée de Dune.
En fait, c'est à l'époque de la sortie de ce livre que je me suis barré avec ma 4L à l’arrière de laquelle j’avais aménagé des étagères en contreplaqué pour bien ranger mes deux 501 , six tee shirt et deux tuniques. La mode était à la tunique, même pour les keums.
Nomade mais maniaque.
Cette armoire roulante, cela avait fait rire le garagiste du lot, au moment où j’ai claqué une fourchette de la boîte de vitesses.
Saviez- vous qu’il y avait une fourchette dans une boîte de vitesses ?
Bref je vivais dans la tire d’un job de saison à l'autre. Par choix, pas par nécessité comme pour beaucoup aujourd'hui.
Abreuver de lectures jusque là, pas d'écrans pour dénerver les djeun’s de cette époque. j’avais donc soif de sortir de mes kinbous pour affûter mon romantisme au monde. Il a vite été fusillé platoniquement par les yeux en amande d’une jeune fille de la chambre d’Amour.
Heureusement les années ont filés et j’ai dû me sédentariser. Car la vie de nomade use, je vous le dit. C'est une aventure au jour le jour.
En tout cas je garde un grand souvenir heureux de cette période, ce qui me fait un capital de joie, qui à mon désormais âge avancé, est un vrai trésor.
Même si de nos jours cette vie aventureuse doit être moins facile, n’hésitez pas si le gris vous oppresse, ailleurs l'herbe n'est pas forcément plus verte, mais le ciel est bien bleu au sommet de la vallouise.
Voilà de quoi alimenter le mot Nomad du IWAK de ce 10 octobre, tiens.
Wouaou ! Un vrai hippy d’origine ! Ça devient rare. (je me contentais de frimer avec des fripes, mais au quartier latin dans des restos grecs)🤣
RépondreSupprimerNous avions une vieille 4L et elle a perdu sa roue à Courbevoie. C’est l’étoile qui s’est cassée m’a dit le garagiste. Eh bien je viens seulement de savoir ce qu’était cette fameuse étoile, en trouvant un site sur internet "la 4 L de Sylvie”
Sinon Je précise : no mad here ;-)
Hélène
Authentique ? Je pense . Hippie ? Moins sùr. Je trainais plus beatnik, clochard de la route. Plus influencé par Kerouac que par Huxley. Pis j'étais pas d’un tempérament pacifique. L’amour oui, la liberté oui, mais la paix, j’y croyais pas, et le futur m’a donné raison. Je m’aperçois que je redeviens clochard. Mais plus casanier.et silencieux. C'est l'âge.
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