Ce qu’il y a eu comme été s'étire et s'étiole. Nous voilà en septembre.
Premier raisin. Premiers grains.
Les matins sont redevenus silencieux, la bande grise barre l’horizon.
Des rencontres montrent que la saison est déjà révolue, peut-être même plus que la saison. La première ? devant le trottoir opposé au carrefour market, je ne dirais pas ce que je pense de ce ‘marquette’, je disais donc en face du mini carrouf il y avait une activité inhabituelle.
Les gens étaient stoppés de chaque côté d'une bande de trois mètres de ruban d’asphalte de trottoir.
Au milieu une hermine assez remontée louvoyait d'une muraille humaine à l’autre, cherchant l'échappatoire.
J’avais jamais vu d'hermine, ou, comme aurait dit le grand jacques, “y a longtemps , ou ça sentait pas bon”
Beaucoup plus petite qu'une fouine, un mélange entre l’écureuil pour la tête et le mini furet, pour le corps.
A un moment ni une ni deux elle saute sur la chaussée. Je bascule du trottoir opposé en même temps et intime à une mémé d’une main énergique l'arrêt immédiat de sa laguna.
- Stop ! il y a une hermine sous votre auto.
Du jamais vu, elle coupe le moteur.
Je me penche, la demoiselle sous le bas de caisse me calcule. Elle fonce vers la roue avant gauche et avant que le paquet de jambes sur le trottoir, chaussées de Nike et autres baskettes, excusez ‘sneakers’, ne réagisse, elle file entre leur exposition fluo sous le portail d’une résidence, direct vers la réserve du supermarché.
Les radibus vont morfler, après tout le mal qu’elle s'est donnée pour les rejoindre.
La seconde rencontre est arrivée vers dix sept heures.
Je sortais Buck pour son marquage journalier du territoire. Il fait encore doux, tricot de corps (mais qui dit encore autre chose que teeshirt ?) short laminé et recousu par bibi et, of course, mes Stan Smith réparées.
En arrivant le long du port, j'ai vu le monstre arriver du large, à peine deux miles à midi.
Vive le changement climatique.
Une énorme colonne d’air avançant droit sur ma pomme. Comme un cyclone en Asie, mais droit comme un I, moins torturé.
Une trombe marine impressionnante.
Un ciel noir d’encre morgate derrière.
Je suis resté là, fasciné une bonne minute, par ce message divin, au moins.
Pour sûr, on doit avoir un premier ministre.
- Bon Buck, on va trouver un coin à l’abri.
Une photo, celle en tête de gondole, et à peine le temps de replier vers l’auvent de la boulangerie, badaboum. Le déluge.
En deux minutes mes tennis, finalement mal réparées, prennent l’eau. Un coup d'œil à windy, qui m’annonce que j’en ai pour trente sept minutes de wasser über alles.
L'eau dégouline devant et derrière le store. Ça passe même un peu à travers. Un ru se crée même à l'angle le plus bas du tissu. Ça drache sévère.
Le lieu est pourtant vite très couru. C'est le coin où il faut être vu.
J’en profite pour faire un tour sur ma blogroll qui est figée statique depuis l'opération du blogueur number one, Nicolas, qui doit se remettre doucement. Une autre rencontre il y a déjà un moment. Un seul blogueur vous manque et votre reader est silencieux, pour chatouiller Lamartine.
Puis un autre chien à essorer, arrive avec son maître. il faut rentrer. Buck est aussi acariâtre que son meneur. Ça va filer vinaigre.
Floc Floc ! Chaque pas est une mélodie. On rentre sous un crachin bien pénétrant. Ce con de clébard use pour le séchage toutes les serpillières dédiées à son service. J'accroche jusqu'à mon calbut dans la douche.
Mais les trois rencontres font une note.
Je vous laisse tirer la morale. Je n'ai jamais eu de morale.
Tchuss.
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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..
POST-SCRIPTUM : "toutes les fautes d'orthographe ou erreurs de conjugaison sont totalement indépendantes de notre volonté"