Avec ce temps maussade, pour ne pas dire pourri, difficile de se croire en été.
Pourtant mon antre est remplie du joyeux brouhaha des mousses.
C'est bien la preuve que l’été est là si la migration des chasseurs de 🦀, collectionneurs de coquillages et autres attrapeurs de pompons est arrivée.
Un peu de remue méninges est excellent pour les croûtons de pirates. J’ai dû planquer tout ce qui coupe et brûle, bricoler à la va vite une ou deux balançoires avec des fortunes de mer.
Les fameuses armes fatales pour les conciliabules d’un monde où les adultes sont bannis.
Vu le temps que ces apprentis de la vie passent dessus, je pense que j’ai réussi et que j'ai encore, gloire, des souvenirs de mon passage chez hukleberry Finn.
Le plus jeune des mousses, m’a fait remarquer lors du dîner , avec la saveur et la franchise matinée de candeur qu'ont les enfants :
Pour un pirate il te manque des dents quand même !!!
Éclats de rire général sur la longue tablée. La vérité sors de la bouche des mômes. C'est la base.
Puis elle est venue me reluquer quand je pratiquais mon activité yoga bi- journalière : la vaisselle.
C’est rigolo la mousse ! On dirait mon bain !
Sur le coup je n’ai pas percuté, mais cette génération, la nième après la Y, ne connaît que le lave vaisselle. Voir un flibustier armé de mappa rouge,
style breaking Bad, attaquer une énorme pile d’assiettes sales est un pestacle que je n’avais pas envisagé, mais qui semble éducatif.
L'univers change plus vite que moi.
En tous cas, avec cette pluie de fin du monde, pas de balançoire ce matin.
Je ne publierai désormais qu’au retour du soleil. On est quand même près du 14 juillet ou presque. Rien depuis Octobre, ça devient un peu long.
so long, je fatigue aussi, moi. Je vais me poser sur la balançoire, m'humidifier un peu, tiens.
Souvenir de balançoire :
RépondreSupprimerMon père en avait fabriqué une, avec de la grosse corde et une planche en bois. Il l'avait accrochée au très vieux prunier reines-claudes du jardin. Il était si vieux qu'il ne donnait plus qu'un à deux fruits les années bissextiles. Mais qu'elles étaient bonnes !
De retour de l'école primaire, à 16h45, après le café au lait du gouter, je me précipitais dans le jardin pour m'y balancer. J'avais développé une technique pour prendre de la vitesse : jambes tendues en haut de l'espèce d'asymptote que mon corps dessinait et repliées quand je me rapprochait du sol.
Jour après jour, ma pratique s'améliorait, le but étant de dépasser le mur en parpaings qui nous séparaient de nos voisins italiens, les Fabbri.
Ce jour là, je sentais que cela était possible ; après plusieurs balancements, sous un beau soleil d'été, je suis parvenu à dépasser ce mur et à apercevoir le jardin des Fabbri, en tournant la tête. Mais alors, dans un élan que je ne contrôlais absolument plus, je me suis envolée, la corde ayant rompu, à cause des multiples frottements contre le tronc.
Je suis montée haut, très haut... et suis retombée sur la bordure en ciment du chemin qui traversait le jardin.
J'ai du poussé un cri strident car ma mère s'est précipitée dehors pour comprendre ce qu'il se passait. Une fois au sol, j'ai rebondi comme un ressort tellement la douleur était forte et je me suis mise à courir jusque dans la cour de devant, la maison étant toute en longueur. Ma mère n'arrivait pas à me suivre et me hurlait dessus pour que je m'arrête ; impossible, j'avais trop mal. J'ai fait pas mal d'aller-retours.
Aujourd'hui, il me reste un souvenir : une cicatrice au bas du dos, à l'endroit du choc.
J'en ris encore.
Jolie chute. J’ai peu de souvenirs de ma balançoire. Une immense, en tube de fer, chez ma grand-mère peinte en rouge basque, comme les volets. Je l'utilisais le dimanche après le repas familial, ou je mangeais dans le couloir, pour ne pas perturber les adultes et pouvais donc me libérer plus tôt pour retourner me balancer en me racontant des histoires. Pour les cicatrices j’ai dû attendre un peu. J’ai aussi une petite collection.Mais je trouve que ce sont les plus beaux tatouages… et elles ont toutes une jolie histoire inoubliable grâce à leur rappel visuel 😉
Supprimer*"le mur en parpaings qui nous séparaiT "
RépondreSupprimerAh ! ces fautes qu'on n'a pas vues, malgré les nombreuses relectures.
ça fait tache, quand même...
Bon dimanche !
Pour les fautes. Ou l'orthographe c'est pas le lieu adéquat. Aucune chance que je m’en aperçoive. J’ai toujours été charrié pour cela, mais j’ai aucun problème, le mieux étant l’ennemi du bien.
SupprimerBon dimanche itoo.Et a l’ombre. Ici ça tape déjà cela doit être chaud partout !
Pour moi, les fautes d'orthographe, c'est rédhibitoire.
SupprimerMais j'appartiens à une génération qui avait des institutrices trèèèès exigeantes.
Je me permets de leur rendre hommage sur votre blog, si vous me le permettez.
École primaire Louis Aubin, Romainville (1976/1980):
CP : Mme Kaczeny (que les élèves appelaient Mme Casimir, par confusion),
CE1 : Mme Pavlack (très gentille et attentionnée)
CE 2 : Mme Faure (un peu méchante et qui mangeait des petits beurres en cachette quand on faisait une interro),
CM 1 : Mme Savin (sévère mais juste, c'était la directrice)
et CM 2 : Mme Brut (dite Mado) l'instit cool et super sympa mais qui nous demandait quand même beaucoup.
Je ne les oublierai jamais ❤🧡❤💛❤💚❤💜❤💙
Pour ma part j'ai déjà vanté mes instits de primaire du Parc “ par ici” ou sur d'autres brouillons que je retrouve plus.
SupprimerJe leur dois beaucoup.
Énormément.
…
😉
Supprimer*"j'ai dû poussER un cri strident"
RépondreSupprimerRebelote !
Décidément, il me faut un relecteur ou insérer un POST-SCRIPTUM : "toutes les fautes d'orthographe ou erreurs de conjugaison sont totalement indépendantes de notre volonté" !
😋
Je vais rajouter l'addendum sur l'orthographe en bas des commentaires. Seulement, dès que je retrouve un pc, engin que je ne fréquente plus guère 😉.@+
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