12 mai, 2024

écho de la caverne

 


Allongé dans le lit, je regarde le soleil filtrer par la fenêtre. Sur le mur opposé, il dessine une délimitée ‘nouvelle’ porte grise. Il n’est plus si tôt, dehors le va et vient des véhicules a remplacé le chant des piafs.
Les deux Jack Russel du voisin tapent une crise, il doit y avoir un de leur congénère qui vadrouille.
Mais il n'est pas encore trop tard, le balai des tondeuses n’a pas démarré.

Je reste allongé, les yeux fermés.

Pour un dimanche matin j’ai une flemme redoutable.
Je m'enfonce dans un nihilisme d’inactivité qui tiendrait du zen, s'il était volontaire...
Ce sentiment d’inutilité ne m’avait encore jamais frappé si fort. Je sens bien que tout ce bordel s'étiole. 


On ne se voit pas vieillir. Heureusement, car c’est assez cruel.
Et accessoirement, souvent douloureux.

J’ai donc réactivé ma note antidatée , celle qui dort dans les brouillons depuis deux mille quatorze.

Je l’ai poussée dans deux ans . C'est un peu optimiste. Mais il faut être ordonné et pragmatique. Le nawak, comme les tatoo, c'est pour les caves.

Il faut que je m’extirpe de cette couche et que j’affronte le monde. Il suffit a un moment de s’enfoncer dans cette forme d'Hikikomori.

Hier je n’ai pas mis le nez dans la civilisation. Tourner en rond dans le repaire du pirate entre mon tueur d’olivier et mon nid de mésanges huppées qui est en fête.

Enfin, en dehors de la sortie de l'autre vieux , sire clébard dans la lande. Je ne sais pas si je sens pareil, on ne se sent plus non plus en vieillissant, mon blair est bouché, mais lui, il dégage une odeur à faire vomir une jouvencelle qui tenterait de le flatter, à cause de sa bonne grosse tête sortie d'une bande dessinée.

Je dis jouvencelle car pucelle ne se dit plus. Avec la montée des cousins fascisme et  wokisme, plus les autres mitoufferies moderne, ce mot est sûrement banni 😜

Reprenons avec Buck le chien. Il ne squatte plus la chambre, me voilà sauvé pour le fumet. Comme moi il a un peu d’arthrose, même un peu plus, donc il ne peut plus monter les marches du palier. 

Moi, c’est la barre du cadre du vélo qui me pose souci. Je pensais me remettre au canasson sur les beaux jours. Ta reum en short.
Lever la guibolle en mawashi relève désormais de l’exploit.

Puisque je cause cheval, cette semaine j’ai eu une pensée pour mon instructeur équestre, encore un type formidable.
C'était l’anniversaire de sa bataille ou il causait Béatrice , Gabrielle et Junon. Ils ont fait déplacer trois survivants sur place pour les soixante dix piges, ce diable de légionnaire n’y était pas.
Voilà. Encore un.


Finalement c’est le café qui me pousse à m’extraire du lin. Le manque du kawa du matin. Une chose redoutable, le manque.
Un journée d'été en plein printemps s’annonce, je vais redevenir sociable la matinée et affronter le marché.  Je ne peux plus reculer, le frigo est abandonné

A plus ou à dans deux ans , ah ! AH ! ventre gris !😉



2 commentaires:

  1. « Finalement c’est le café qui me pousse à m’extraire du lin. »

    Ç'a dû être coton…

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    1. Joli ! 👍🏼 En fait ces vieux draps de lin, s’il sont plus frais en été, on a plus de mal a en sortir quand on y dort seul. on même dire qu’au final on y file un mauvais coton…

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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..

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