30 mai, 2024

Autant m'en emporte le zèph

 


Longtemps non ?

Me voilà comme ce cerf-volant croisé sur la promenade de l’aprèm. Addict au zèph. Je virevolte et tournoie presque toute la journée.
Le vent doit m'enivrer, je n’ai plus que ce sirop de la rue dans la caboche.

Je ne lis presque plus, bien que j’ai entamé le gros Marcel, énorme par son nombre de pages, hein !
J'ai déjà une anecdote, la bibliothécaire à qui je demandais si elle avait du Proust, (UNE livre s’il vous plaît) m’a indiqué sans faillir le rayon classique, non sans me préciser :

- prenez un spare, soit vous êtes Morgane, soit on lâche vite.

Pour moi cette  lecture est plutôt bien partie.
“Souvent, mais peu à la fois, comme le pauvre père Swann’’
Rien à faire, je retourne vite courir l’alizé. 
Et ce malgré ce temps de basque ou de normand suivant l’indice du pluviomètre journalier de ce mois de mai pourri

Pareil pour les séries, la très sympa série espagnole sur ce caïd atteint d'Alzheimer, je picore les épisodes, pause et hop je file le long des chemins creux.
Buck a du mal à suivre, même les bourrasques ne le motivent plus. Pourtant filer le nez au noroît en me distançant d’un bon demie miles c’était son truc il y a encore peu.
Dormir est désormais son seul passe-temps
Je n’en suis pas encore là, à tournoyer entre les diverses réparations, le jardin et la cambuse.

Mais j’ai presque abandonné l’ordi, le téléphone et les nouvelles du monde. 
Comment voulez-vous que je blogue régulièrement.

J’ai quand même noté de sortir chez les humains du Wokiland le 9 juin pour voter.
Mon devoir citoyen, même si j’ai passé l'âge d'être réserviste, voilà qui me semble cependant une évidence pour cette Europe dédiée jusqu'alors au biz , mais ça devrait géchan avec ce diable de tsar en embuscade.


Prenez soin de vous.
@+



14 mai, 2024

Naissance à bord

 


Naissance à bord : 

Je vous en ai parlé il y a peu. les mésanges huppées nichent dans mes huniers

Après plusieurs terrifiantes péripéties, deux des frères ou sœurs du zozio ci dessus sont cannés, dont un sans plume que j'ai retrouvé avec le nid complet à terre.

Sur le coup j'ai pensé qu'un huissier de la nature, un rat ou un greffier avait réussi à monter si haut.

Ou une pie. les pies font plus de dégâts que les chats.

Le second décoré croix de bois, mieux loti et bien plus avancé niveau plumage a du faire une mauvaise chute en tentant le vol. 

Du coup j'ai mis des chiliennes en dessous, transformées en trempoline  à piafs.
Et puis, celui ci a l'air , quand même, en léger surpoids.
En tous cas le warrior a échappé à l'attaque.

Le roi ainsi nommé attend en dormant au soleil capricieux de Mai que papa maman reprennent leurs incessants aller-retour vers les boules de graisse que la flibuste met généreusement à la disposition de la gente volatile du périmètre. 

Fleurs :  


le glaïeul sauvage. jamais réussi a faire pousser ces machins en domestique.  Dame Nature est bien meilleure jardinier que bibi. A ce propos mon potager est toujours en construction. les fréquentes zé répétées ondées ont grandement ralenti ce fabuleux projet écologique.

Camouflage : 


Ce petit gris comme on les surnommait en colo, n'a pas peur de moi. il se sent invisible. Une chance que je ne sois plus un prédateur en culotte courte.

 



Il aurait finis sa vie comme d'autre avant lui dans un terrarium à ce nourrir de sauterelles grises et de confiture de fraises. 

Les enfants sont des monstres, il faudra qu'on pense à leur faire des procès quand on en aura finis avec les obsédés de la zigounette.

Météo :



Oui, on est pas sorti des ronces avec le temps. bon il y a la des conseils de séries à bignoler pour les jours de pluie, ou si vous voulez popoter d'la kartofel, ce qui est un excellent passe temps aussi.

Sinon comme passe temps, vous avez vu ? le trésor de la Buse est dans la ligne de mire des autorités. Toutes les infos ici, mais gaffe , le site est surveillé.

allez PFFFFffffffffffff...




12 mai, 2024

écho de la caverne

 


Allongé dans le lit, je regarde le soleil filtrer par la fenêtre. Sur le mur opposé, il dessine une délimitée ‘nouvelle’ porte grise. Il n’est plus si tôt, dehors le va et vient des véhicules a remplacé le chant des piafs.
Les deux Jack Russel du voisin tapent une crise, il doit y avoir un de leur congénère qui vadrouille.
Mais il n'est pas encore trop tard, le balai des tondeuses n’a pas démarré.

Je reste allongé, les yeux fermés.

Pour un dimanche matin j’ai une flemme redoutable.
Je m'enfonce dans un nihilisme d’inactivité qui tiendrait du zen, s'il était volontaire...
Ce sentiment d’inutilité ne m’avait encore jamais frappé si fort. Je sens bien que tout ce bordel s'étiole. 


On ne se voit pas vieillir. Heureusement, car c’est assez cruel.
Et accessoirement, souvent douloureux.

J’ai donc réactivé ma note antidatée , celle qui dort dans les brouillons depuis deux mille quatorze.

Je l’ai poussée dans deux ans . C'est un peu optimiste. Mais il faut être ordonné et pragmatique. Le nawak, comme les tatoo, c'est pour les caves.

Il faut que je m’extirpe de cette couche et que j’affronte le monde. Il suffit a un moment de s’enfoncer dans cette forme d'Hikikomori.

Hier je n’ai pas mis le nez dans la civilisation. Tourner en rond dans le repaire du pirate entre mon tueur d’olivier et mon nid de mésanges huppées qui est en fête.

Enfin, en dehors de la sortie de l'autre vieux , sire clébard dans la lande. Je ne sais pas si je sens pareil, on ne se sent plus non plus en vieillissant, mon blair est bouché, mais lui, il dégage une odeur à faire vomir une jouvencelle qui tenterait de le flatter, à cause de sa bonne grosse tête sortie d'une bande dessinée.

Je dis jouvencelle car pucelle ne se dit plus. Avec la montée des cousins fascisme et  wokisme, plus les autres mitoufferies moderne, ce mot est sûrement banni 😜

Reprenons avec Buck le chien. Il ne squatte plus la chambre, me voilà sauvé pour le fumet. Comme moi il a un peu d’arthrose, même un peu plus, donc il ne peut plus monter les marches du palier. 

Moi, c’est la barre du cadre du vélo qui me pose souci. Je pensais me remettre au canasson sur les beaux jours. Ta reum en short.
Lever la guibolle en mawashi relève désormais de l’exploit.

Puisque je cause cheval, cette semaine j’ai eu une pensée pour mon instructeur équestre, encore un type formidable.
C'était l’anniversaire de sa bataille ou il causait Béatrice , Gabrielle et Junon. Ils ont fait déplacer trois survivants sur place pour les soixante dix piges, ce diable de légionnaire n’y était pas.
Voilà. Encore un.


Finalement c’est le café qui me pousse à m’extraire du lin. Le manque du kawa du matin. Une chose redoutable, le manque.
Un journée d'été en plein printemps s’annonce, je vais redevenir sociable la matinée et affronter le marché.  Je ne peux plus reculer, le frigo est abandonné

A plus ou à dans deux ans , ah ! AH ! ventre gris !😉



04 mai, 2024

Dèj avec la sirène.

 


Ce fût une semaine mouvementée.
Mon ex-boss en est sorti les pieds devant.
Hop direction ad patres.

Un bonhomme avec qui j’ai louvoyé plus de trente piges, mes dernières années avant la quille.

Un type remarquable. Un cador comme on disait avant, rue Blanche. Un centralien qui avait monté sa boîte dans une niche et qui a passé sa vie à la bichonner. 

Sa boîte, hein, pas la niche .
Un vrai entrepreneur.
J’aurais jamais pensé faire les éloges d'un patron ici.

Mais passé ses côtés autiste, c'était une épée dans son domaine et un keum droit.
En trente ans pas une engueulade. Qui peut en dire autant dans son taf ?

Bref, il a décroché le fanion du troisième décès du mois d'avril. Lui qui aimait la compète et les courses, arriver troisième, ça n'a pas dû lui faire plaiz.
Canné en deux coups les gros après un vilaine chute dans le hall marbré de blanc immaculé de son immeuble des beaux quartiers.

Momentanément, j'étais  localisé sur mon bled du neuf cube, enfin : mon esprit village, comme il est vendu de nos jours, je ne pouvais donc pas, ne pas rendre un dernier salut à cette pointure du quinzième.

Contacté par une ex-collègue, à qui je promettais  un dej sur Paname depuis longtemps, l'occase était trop belle pour ne pas faire d'une pierre deux carreaux.
Je vous arrête de suite, elle ne fût pas un Crush, il y a belle lurette que je ne suis plus un redoutable canis lupus.

En réalité, dans le passé ,c'est notre conversation qui nous rapprochait .
Comme si nos échanges sibyllins, nous poussaient l’un vers l’autre, vers une amitié solide au fil des ans, bien que de prime abord nous n’ayons rien de commun.

Déjà en gros macho, l’amitié avec une fille ne m'était encore jamais arrivée. Je sors d’une génération qui séparait les quilles des boutonneux à la primaire.
Avec un gros mur en plaques de béton au milieu, où on grattaient le ciment des joints pour les bignoler à la récré. Quand on jouait pas aux chars, ni aux paquets.

Puis leurs centres d’intérêts sont un peu éloignés de ceux d’un flibustier.
Par exemple, la bosco m’a traîné voir le film ‘Barbie’ au cinoche avec le mousse, j’ai rien capté. que tch'i.
Je me suis vengé en l’invitant à une projection ‘Les derniers hommes’. 


Ça l’a un peu irritée deux heures dans la jungle. Smiley.
Donc, pour y revenir,cette collègue devait tenir du garçon manqué.

J'étais donc curieux de retrouver cette sirène, la distance du privilège de l'âge en bonus.

Ça n’a pas raté, nous sommes partis sur des papotages sans fin et bien que, conscient que nos vies aient bifurquées, la connexion s'est faite toute seule, comme si nous étions quittés hier, au lieu d’il y a dix ans.
Peut être plus ?

Nous sommes sortis, avec du mal à se séparer et  une bonne heure de retard, de ce resto banal. Apaisé de l’âme comme si nous avions eu peur que cela ne ‘fonctionne’ plus entre nous. Que le fil soit rompu.
De ce moment triste, un enterrement est rarement folichon, bien que je commence à pratiquer fréquemment, il m’est resté cette sorte de joie intérieure, comme une chaleur de bonne humeur les jours suivants. Ce qui est rare chez les vieux cons.

Aléa jacta est .

Le boss étant calanché on ne se reverra sûrement plus, même cause, même effet que pour la bande du capitaine.

Mais on gardera le souvenir de cette petite ride de charme systématique au coin de l'œil. Comme un petit soleil supplémentaire au fond de la mémoire, pour les jours ou ça va partir, forcément, en vrille