Vingt neuf fevrier. j'ai bien compté. 17 pour moi. Je comprends mieux mon esprit gavroche, traine lattes. Sale môme. Le froid est revenu suivi de la pluie et son pendant, le vent. Je viens à peine de finir de tronçonner le dernier arbre abattu par Louis, que le vent revient. Buck trainait des pieds ce matin. Au détour d'une pature j'ai croisé deux chevreuils. J'aurai pas pensé dans une zone si peuplée. Mon mutisme m'a peut être rendu invisible. En tous cas j'ai sûrement la démarche d'un commancheros, pour ne pas avoir effrayé ces cabris. Ce fût une surprise, pour eux comme pour moi. Je vais pas l'eventer, ce coin est plein le weekend d'affreux en gilet fluo. les mêmes qui font la pub actuellement dans le poste pour nettoyer les forêts, surement de toutes leurs cartouches en plastoque. En causant détritus. je suis passé au niveau supérieur. Vers huit heures en allant cueillir mes fortunes de mer, je sort un grand sac ikea et ramasse toutes les saloperies.
Aujourd'hui vingt neuf février donc, j'ai fait une demie poubelle jaune. J'ai failli me rétamer en descendant la crique, mais en me retournant en remontant j'ai trouvé le coin plus sympa pour l'oeil. Voila Fevrier fait du rab. Mais il est déjà presque froid,
Ma mémoire m’effraie, et par de drôles de réactions comme étrangères à mon contrôle je me demande si je ne vire pas zinzin.
L'autre matin, huit heures trente chez le boucher, je réglais mon steak, quand un type entre et passe un billet à l’un des garçons derrière le comptoir, puis lui en serre cinq, ainsi qu’au patron. Je me retourne et lâche :
- Et moi
- Mais bien sûr !
qu'il me rétorque en me tendant la main. Je le salue, sourire et remet ça :
- Non, je pensais un p'tit billet
- Ha non ! ça pas question !
Et il file vers son quatre-quatre. Je me demande ce qui m’a pris . Comme disait Bashung, j’ai les fusibles qui font masse.
Le temps y est aussi pour quelque chose rarement vu un mois aussi gris. Bref j'attends Mars de pied ferme. Je me suis remis à lire, pour éviter le scrolling.
Mishima. Vie à vendre. Mais j’en cause pas de suite, je l’ai pas finis.
Je me détache un peu plus chaque jour. Quand on me parle, c’est comme si j’entendais les mots mais qu’ils n’arrivent pas à s’imprimer dans ma caboche. Je prends un air grave, ou hoche la tête, mais en fait je suis, déjà, ailleurs.
Heureusement, il reste la fureur des éléments, les vagues, le vent et les si merveilleuses balades du 🐶.
Je rentre à tordre, je me fais un thé et je regarde le déluge noyer le jardin.
Quel idée de nommer une tempête avec un nom reilpa. Du coup ce phénomène à un pep's royal
LOUIS
J'ai anticipé la sortie du chien pendant une accalmie de pluie ce matin. Comme on peut le voir le ciel était noir au loin. On a écourté, surtout que Buck est comme moi, il traine la jambe et n'est pas du matin.
Le temps de rentrer, c'était le déluge. il fait presque nuit. les poubelles roulent dans la rue et la ligne téléphonique pendouille d'un coup dangereusement. Je récupère les belpou du voisins et sort la tronçonneuse pour achever le Mimosa , déjà attaqué par Cirian et Domingo et qui menace le toit.
C'est très curieux comme tempête. il fait beau, le ciel s'obscurcit il pleut un peu, et puis sur trois minutes c'est le déluge. les bourrasques ressemblent a des mini tornades et le temps de réaliser la casse. hop le temps redevient, presque clément.
Je m'occupe donc intra-muros. préparer mes semis et me faire une tarte aux pommes. vite pendant qu'il reste du courant. je ne sais pas si elle sera bonne. je vous tiens au Jus.
Voila une petite note aussi, vite fait histoire de ne pas virer ours complet. j'adore les tempêtes . mais je l'ai déjà dit. il fait d'un coup plus frais. le bois de la charpente chante de partout. c'est reparti pour un tour.
Au fond de ma cave, j'épluchais Rock' n Folk . Découpant les albums à acheter, pour quand j'aurais la fraiche de mes indèmnes du centre Aéré ou j'occupais des louveteaux, qui ont du perdre leurs quenottes depuis.
Souvent je devais trier les papillons découpés puis collés dans un calepin et j'en rayais un tas. Deux albums par mois c'était la norme et le canard était hebdomadaire.
La critique dithyrambique de Garnier, ou Manœuvre, voire Rotcage, je sais plus lequel m'a exposé de suite à la lumière du jour pour obtenir le précieux vinyle. Je dirais Manœuvre
Je l'ai toujours. La pochette est si usée que l'on a l'impression que j'ai rongé les bords.
j'ai eu aussi le si joli catch a fire , avec sa pochette zippo, mais un loulou me l'a emprunté sans espoir de retour.
Et sans dreads, smiley , Marley étant un monument, j'aborde donc ce film assez circonspect.
A l'inverse de Freddie, dont le groupe m'indifférait à l'époque, Queen étant pour moi un groupe de fille puisque adoré par mes copines. Je m'étais pas tant trompé que ça. Je suis allé sans à priori voir le film, je l'ai trouvé plutôt réussi.
Sinon ce Bob ?
Sortis sans un mot, j'attend toujours quelques mètres dans la rue avant de parler. C'est l'effet salle obscure et retour à la réalité. Je vous ai raconté que quand je suis sorti de Midnight Express à saint Miche lors de sa sortie, un costaud allumait d'une redoutable gauche tout les mecs qui sortaient ? j'ai eu un click pendant une semaine. Depuis je suis sur l'œil, c'est le cas de le dire.
Je ne me suis pas ennuyé, non, mais Exodus n'est pas mon album préféré.
Et puis j'ai trouvé que c'était plutôt un film sur Rita.
J'attends donc en marchant la sentence de ma moitié, grande fan du rastafari, je tente un :
- Alors tu l'as trouvé comment ?
ca fuse en retour.
- du Disney, un bluette édulcorée. Ce ne sont pas les morceaux que j'écoutais. Trop politiquement correct, bien pour les jeunes qui ne le connaisse pas, ou les vieux devant nous, ceux qui ont applaudis et chantaient sur le générique de fin.
Je souris. Les vieux incriminés, des retraités ACTIFS, sont bien plus jeunes que moi. ils jouaient au scrabble sur leurs téléphones en attendant la séance. Je trouve ça un peu effrayant.
Alors ?
Alors, oui ce Marley est un joli film, si vous n'avez pas usé ses trente trois, courrez y.
Sinon allez y aussi, mais plus pour les paysages de la Jamaïque et les vues de trenchtown
Quatorze Février. J'aime pas ce mois. Je l'ai déjà dit. Je radote. j'ai passé le weekend à bignoler les grandes marées. le trait de côte me semble avoir morflé. Par endroit la dune est grignotée salement. Un bon mètre, peut être un peu moins. Il faut toujours voir le côté positif. Le soleil de ce dimanche était le premier de la semaine. Je suis un friand de vitamine D pour mon pso, donc je n'ai pas boudé mon plaisir. La lande ,si déserte en semaine, a attiré une foule d'amateurs d'embruns. Ha l'océan ...
Tout le monde se pose sur la plage avant de se faire déloger par une série de vagues plus forte que les autres. le lundi matin dès potron-minet, je suis descendu à marée basse dans une faille que j'ai repéré depuis un moment,pour récupérer les fortunes de mer déposées. j'ai rempli, en deux coup les gros, mon sac carrouf de bois flottés.
Déposé dans mon Barnum, leur affectation me viendra aux beaux jours, si je me chauffe pas avec d'ici la. voila , enfin une note. je vais finir ce mois dans mon plaid à descendre la pile de livres que j'ai emprunté, que des classiques, mais auquel j'ai bien du mal a m'atteler, procrastineur pro que je suis.
C'est la saint Valentin ce jour. j'allais oublier. Alors je vous met ces deux pigeons des remparts de saint Malo.
C'est le jour.
Désormais dans les saints de cette croyance, pas si ancienne que celle des hommes de pierre debout ,je suis plus pour le saint patron des animaux.
je fus un grand romantique, je dirais même uniquement cela.
Je dois reconnaître qu'avant d'être encagé du cœur par ma Valentine je me suis perdu, plus que la normale, dans les yeux de fées qui croisaient ma route.
Avec le recul, je reconnais que les sorts de ces jolies et divines sorcières étaient redoutables pour me plonger dans de tels spleens sans fond.
Tout glas j'étais.
Une fois j'ai failli y rester, si ma mémoire n'en oublie pas, de ces jolis cœurs de sorcières. Mais du passé, ne me reste que cette clavicule défoncée qui mieux qu'un tatouage me rappelle dans la glace du matin que même en amour, il faut raison garder.
A mon grand âge, il est facile de s'la péter morale quand on risque plus le loup.
Mais revenons à mon saint préféré du moment, le François. L'installation pour que les pinsons et moineaux mangent du pain émietté et les restes de riz était trop basse. En train d'éplucher mes poireaux avant hier, j'ai vu un joli gaspard au pelage fauve sortir de la haie, sauter sur la tablette, piquer un bout non pilé et disparaitre de nouveau sous les buissons vers le ruisseau. Tout ça sous le nez du ronfleur Buck le 🐶 allongé de tout son long devant la porte fenêtre. Le tableau c'est reproduit trois fois et m'a poussé à revoir mon Piafaudrome en le dotant d'un pieux d'un bon mètre.
le futé pirate ira grailler gratos ailleurs, il y a le compost de légumes en libre service que ces congénères ont déjà ciblé. Mais peut être est il tricard de sa tribu. Comme Bibi. cela nous fait deux points communs. trois si on compte l'odeur.
Dans le doute je lui laisse un quignon au bord de la ravine de temps en temps.
A lui d'être plus rapide que les pies.
Peut-être je vire Pirate d'Assise moi aussi, à m'occuper tant de la faune libre qui m'entoure. Bon c'est assez. je dois faire du petit bois avant le retour de la pluie. Et sortir Buck.
Joyeuse Saint Valentin aux amoureux.
Evitez les roses, comme les tomates 🍅 c'est pas la saison . Les renoncules sont plus de Février et ... non rien. 😂
Allez une fée deux point zéro pour la zik de fin, tiens.
Un pt'i retour à Paname histoire de gérer la causa familiare et hop ce matin j'ai repris le 615. Je ne me sentais pas d'affronter le RERB. Cette ligne ou j'ai souffert pendant quarante piges est devenue un genre de catalyseur dangereux pour mes nerfs. Trop peur de partir en vrille. D'ailleurs bien m'en a pris, j'avais zappé le jour de grève.
Je prend vingt balles au distributeur du boulevard. j'ai aussi un ticket de métro papier en stock. Je regarde l'heure de passage, je suis dans les temps et pas le seul à attendre.Je monte et met un point d'honneur à prendre mon ticket. Comme je l'explique au chauffeur à mon âge avancé, je donne l'exemple.
À DONF.
je l'ai déjà dit en commentaire sur un blog ailleurs, ou il faut faire partie du sérail pour commenter, c'est 'moderne'. cet avis à la trappe, me pousse à faire un petit gribouillage ici tiens.
Donc le chauffeur reste de marbre de Carthage à ma remarque et démarre. Je note que sa casquette est pas toute neuve non plus et de la même couleur marbré. Puis son petit sourire n'est pas de pierre, lui. - On ne prend pas la carte bleue, par sms si vous voulez ? Avant hier en le prenant à Bobigny passé vingt deux heures le chauffeur n'avait pas de caisse pour rendre la monnaie. ça se comprend. - ha non par sms je suis pas si 'moderne'. la monnaie sur dix ? - je roule là, au feu la bas. Au dit feu il me rend ma monnaie. - n'oubliez pas votre ticket ! me lance-t-il alors que je me dirige vers le fond. - ha oui mon ticket ! Prendre un billet dans ce fameux bus braque sur vous les mirettes des autres passagers. Cet événement est assez exceptionnel pour agrémenter leur curiosité matinale. Les voir lever le nez de leur addon téléphonique est mon petit exploit. Ils me prennent pour un nanti d'étranger, ce que je suis presque devenu, étranger pas nanti hein ! Ou alors ils ont ce regard inquiet, comme on est le premier du mois il doit être au courant d'un contrôle des bleus. On traverse Bondy puis sur le boulevard Lénine c'est un peu la révolution, le chauffeur se gare à l'arrêt et nous informe qu''un incident sur la route va retarder d'un délai inconnu notre arrivé à la station Pablo Picasso. Je baisse le son de ma Zik. Personne ne bronche, tout le monde évacue le bus et traverse l'avenue. Je suis le troupeau désabusé. Je demande à une jeune fille, d'ou dépasse de son tot-bag le classeur 'Français', si c'est le bon chemin pour la gare. Toute heureuse de renseigner un vieillard de touriste avec un si joli bonnet de la SNSM elle m'indique la direction. - de l'autre côté par l'escalier cela doit y donner aussi, mais je suis moins sûre. je la remercie chaleureusement. Voila Pablo picasso, quel tableau ! Premier Fevrier, onze heures, la queue devant les deux automates sort presque de la station. je ne regrette pas mon ticket de metro prémonitoire. Ma tendance rédemptrice à rentrer dans le bon chemin en payant mon ticket de bus c'est arrêtée la. j'ai tenu le tourniquet à une maman un peu enveloppée qui a eu bien du mal à passer dessous. Avec force sourire. Et même pour son grand dadais, un échalat qui semblait avoir deux de tense, ou pas la lumière à tous les étages. il a mis une bonne demie minute à passer sa guibolle par dessus l'obstacle. j'aime mon côté don ki chiotte à lutter contre ces saloperies de 'modernes' blutoirs. Ça va pas durer, les nouveaux de verre habillés ne craignent plus que le brise glace. Finalement le métro est parti. occupé a taper un foutu commentaire sur un blog. j'ai pensé rater ma station en regardant la liste des sorties. je suis sorti , l'ai pris dans l'autre sens, continuer mon commentaire, mais non j'ai mal lu hop on redescend avant le bip et demi tour. Mes pisteurs sont largués. Moi aussi. j'ai eu mon tigivi. je revis, je prend même le temps de faire une note. tiens Avant j'ai dévoré le petit didier ou j'ai eu pas mal de résonnance avec un certain parcours.
J'ai aussi infesté le wagon avec sinead o' connor mais pod bidules n'ayant plus de batterie 🔋. Ou j'ai coupé le roi Bluetooth.
Le temps que je réalise et m'excuse, j'ai même piqué un fard, ou alors il faisait chaud. Ou je suis tout à fait rédempté. Bon je suis un peu long, @ plus.
Enfin si j'oublie pas de descendre et que mon bus passe les barrages.
Post scriptum : j'ai le temps de finir dans mon bus qui a évité, par le chemin des écoliers, le rond point québlo.