08 juillet, 2023

Le signal du passage

En fait je me suis rendu compte que j'ai lâché ce blog depuis mon incursion au pays du soleil levant. 
Bon je me suis trouvé une excuse, on m'a rallongé ma mise en liberté professionnelle de quinze jours. 
Les cimetières sont remplis de vioques irremplaçables. 
Mais aussi, l'Inspiration  s'est barrée. 
Le passé ne me branche plus, le présent me fatigue et je n'ai plus vraiment l'âge du futur. 
C'est compliqué. 
Après les mots comme source sur la note précédente, voici donc les sons. 
Finalement je me suis échappé, momentanément, de la ville où j'ai grandi. 
 Il y avait un trop grand contraste avec mon dernier voyage. 
Je suis usé, ou peut-être je suis finalement devenu un vieux con. 
C'est plus que probable. Il serait temps. 
Donc me voilà dans le Wild. 
Mes poissons (tête de gondole) me montrent le vent. 
Je reste au soleil en ce debut d'aprèm à grignoter un livre conseillé par mon réac préféré. 
Le ciel est bleu acier. 
Avec quelques stries comme une lame damassée. 
Et d'un seul coup d'un seul j'entends le sifflet si particulier de l'oiseau des feux rouges de Tokyo. 
Je vais trop vite.
Je vous explique. 
Dans cette ville, quand le feu passe au vert, les pubs s'interrompent et un oiseau, toujours le même, siffle pour préciser que le passage est possible. 
Enfin sauf dans les zones trop touristiques. 
Donc si l'oiseau siffle, vous pouvez traverser ! 


Et ne voilà pas que, sur mon caillou, j'esgourde ce piaf à treize mille trois cent soixante et un kilomètre. 
Soit 109 jours à pied me précise maps. 
Ce n'est pas un Merle, ni même un corbeau. 
Entre les deux. 
J'ai mis un moment à le calculer tellement elles sont discrètes ces minis corneilles. 
En tous cas, ces piafs, ils gèrent très bien là bas  les flux devant des passages piétons étincelants de blancheur. 
Nul là bas ne traverse avant le chant du choucas des tours. 
Ça c'est très impressionnant. 
Mais le plus surprenant est que je l'entendes ici. 
Dans ce no man's Land silencieux et sauvage.

Mais diable, ou veut il donc que je traverse ?

02 juillet, 2023

Vauclair & poussières

 


Je me souviens de mes vacances de môme. c'est mauvais signe quand tu vois si loin

et que tu oublies ou tu viens de poser tes clefs il y a à peine cinq minutes

je courais les bois dans l'Aisne entre le chemin des dames, Craonne et la ferme d'Hurtebise.

J'en ai déjà causé ici, un vrai huckleberry finn.

Quand on approche les septante et que malgré une vie plus que rock'n Roll on arques encore,

il se peut qu'on radote quand même un peu.

Les champignons sur l'ergot de seigle des seventies ou leurs dérivés font des trous dans les méninges.

En ce jour d'été, assis dehors , je sifflais ma bière du soir.

Avec mon taux de cholestérol, j'ai droit à une mousse le soir.

Je l'attends .

Donc quand j'étais Mino, avant l'installation du Center-parc de l'ailette.

Quand il y avait du monde le dimanche à la maison de mémé Lucie, on allait faire une promenade

digestive, après les trois plats du repas dominical, à l'abbaye de Vauclair.

A l'époque dans les années soixante le lieu était encore rempli de ronces de plus de deux mètres.

En fait, elles me semblaient immenses.

Il n'y avait que le devant des ruines de l'abbaye qui était visible.

J'ai une photo que je n'ai pas trouvée de suite.

Donc en buvant ma mousse de chez Lidl. Tout m'est revenu.

Le trou d'eau, un ancien trou de mine de quatorze, où on pêchait la carpe, ou le sanglier

avec mon tonton.

Un dur, une lame comme on disait.

C'est fou comme un mot, posé sur une bière, peut vous bousculer les souvenirs. 

Comme une musique de métal, mais en plus fort .

Mémé Lucie, elle qui avait vécu quatorze à cet endroit. Droite comme un I , plantée devant les ruines. il y avait un brin de patriotisme la dessous.

je me demande même si son premier fiancé, celui qui y est resté, n’était pas tombé la,

tellement la promenade était un rituel.

Mais les femmes sont les déesses du secret.

c’est bien la seule chose que j’ai appris sur toutes mes années. 

Un exemple ? le joli, Pierre, de mon deuxième prénom, tiens au premier flirt de ma daronne,

je ne le sais que depuis deux ans et cela m’a amusé.

d'attendre aussi longtemps.

En tout cas, Pierre était un goujat, il s’est enfui du neuf trois, vers Versailles ou il a déniché

un plus joli parti.

Mais je vous saoule avec mes vieilleries. puisqu’on cause vacances et rogaton,

je vous ressort des tof de tonton René , celui de Montmartre, dont on a déjà causé. 

1959 les CP ,

comme un parfum de nostalgie non ? impossible de remettre ce Chateau. pourtant j'ai fais un tour la cet hiver. On va dire le Puy, mais faudra que je vérifie

En Camargue. René en bon descendant de maquignon du Béarn, a toujours eu un passion pour les chevaux, il avait fait son service national dans les spahis, et même 40 à cheval, avant de passer au stalag VII , le patriotisme a un coût. il faut que je retrouve cette série de photos



le Peillon , ça a du changer. j'ai la flemme de faire un Map's mais bigre le bougre avait la bougeotte


Marseille , je vous la met, pour faire un clin d'œil au blogger du coin , et aussi pour définitivement clore l'histoire de la sardine qui a bouché le vieux port. Elle avait été jeté par le Marie-Helène qui avait le voyage exprès depuis Camaret


A cette époque, un rumeur enflait sur la côte. le tonton voyageur y a filé



Puis il a fallu rentré. Et retrouver, l'automne et  le Moulin