Le plus dur quand vous arrivez en tête de liste, je veux dire version patriarche, est de trier, conserver ou vous séparer des affaires de ceux qui vous ont précédé.
En fonction, of course, de la place dont vous disposez.
Ce blog a presque toujours été basé sur une photo de départ.
Là, je tri leurs albums aux anciens, et je tombe sur ma pépite en tête de gondole.
Donc je vous ai mis l'arrière grand-père Jean-Baptiste, sa moitié Dominiquette, si belle que l'on comprend pourquoi ce maquignon a fuit la misère des gorges de la Save pour s'installer dans le Montmartre de 1900.
Rien qu'à le regarder, j'ai le kaléidoscope de sa life. pour plagier Béranger je dirais que la capitale c'est bien joli quand on la voit d'Auteuil ou de Passy, mais vu de Montmartre à l'époque essayez donc de remplir trois lardons.
Donc sur la pellicule il est entouré de ses trois rejetons. A gauche, mon grand-père Marcel. l'aîné dont la réussite tiendra beaucoup à cette position d’ainé et à son appétit de la vie, qu'il devait pressentir courte.
Suit Eloi, la jolie tête ronde en dessous , une vraie copie de Duguesclin. J'ai déjà causé de ce partisan du Brexit ici, suite à sa promiscuité avec les tranchées rosbeefs en seize dont il gardait un souvenir impérissable.
Et enfin bébé René dont je découvre les albums photos.
Grand Tonton René. Le premier artiste de la famille. Un graveur aux doigts d'or.
De ses cinq albums, la première photo que vous avez plus haut était suivie de celle-ci.
Montmartre début dix neuvième.
Rue Lepic .
120 ans plus tôt, mince, ça tape.
Café 'Chez Castelain' avec sa bière 🍺Karcher. Ça ne s'invente pas
Aujourd'hui le rade se nomme 'les deux moulins' et a servi de décor à ce film où il est question d’un nain de jardin voyageur et d’une serveuse, Poulain Amélie.
Avant hier c'était grand papa sur sa bicyclette et grand tonton René sur le cadre posant fièrement devant le monsieur à la tête disparue sous le velour noir de son cadre de bois à l'œil de cyclope.
Entouré d'une foule d'apaches dont les blases ne me sont pas parvenus.
J'ai tellement kiffé cette photo que je me suis dit je vais en causer. Je me demande si Jean-Baptiste ne tenait pas ce clandé.
En tout cas Dominiquette, Domengue en patois occitan, que tout monde, du coup, appelait par son second prénom, Marie, taffait dedans. on la calcule sur toutes les photos.
Elle avait commencé plus tôt dans la maison Chamayou
Mais le Montmartre de cet époque comme me l'avait raconté Eloi, jamais avare d'un bon mot d'argot, un maître dans cette langue, c'était le Far West pour des gamins.
Comme le neuf cube y a 60 ans.
Bref je suis content de placer ces ancêtres nés à la fin du dix huitième ici.
Dominiquette perdra sa jambe sur la fin de sa vie, mais restera avec son magnifique et lumineux sourire sur les photos à côté de son vieux moustachu qu'on devine a peine plus grincheux que bibi aujourd'hui.
le voila avec ma reum sur les genoux
Bien qu'étant un laïcard redoutable, je cède au traditions familiales et une fois l’an, quand y a pas Covid, je passe dans la vallée de Chevreuse vers novembre honorer la mémoire du grand père, Marcel.
Mais aussi grand tonton René et ses potes .
Surtout, je ne manque jamais de planter une minuscule fleur sur la tombe toujours étrangement fleurie de coquelicots et d'autres fleurs des champs de Dominiquette et de son Jean-Baptiste de mari dans la partie du vieux cimetière. Le coin des perpétuelles.
L'amour de ces deux-là, que j’ai juste croisé via pellicule jaunie, m'a beaucoup chamboulé, au point que j'en cause ici.