38 Degrés . C'est à peu près la seule chose que je vais retenir de cet été.
Pas un brin de zeph et des mouches agressives. Je radote un peu mais on dirait vraiment un film de Sergio Leone.
Ce Périgord Vert est un endroit dont l'espace temps n'est pas le même que dans mon Homeland.
Il y a une vente de producteurs locaux . Avec de grandes tables en bois de pins pour déguster les dits produits locaux.Au milieux des gens locaux. et pas que.
Comme d'hab on a pas un flèche de liquide sur nous. A force de vivre au pays du sans contact on a oublié le bruit du papier qui claque.
Et la chez les producteurs, le terminal de paiement est inconnu.
Il y a une rumeur comme quoi certains vous le subtilise , l'échange avec un autre et vous taffez un mois pour des nèfles.
Bref je demande au Tabac ou trouver un DAB, enfin un distributeur, car au lâcher du mot DAB, il me regarde comme si je causai Shakespeare.
Où la la , pas avant Nontron.
Mince quinze kilomètres de routes départementales ou les limousines traversent la route et ou on comprend le terme de virage en épingle.
Qu'à cela ne tienne. La viande est appétissante, des immenses pavés qui ressemblent a un rôti et les brochettes de 🦆 du stand voisin, longues comme mon bras à un prix défiant le prix le plus bas d'un fast food connu. Ça nous pousse à tenter l'aventure
En route pour la ville des couteaux. Ici le paysage est silfa. Pâtures, bois, et hop un étang, pâtures, bois etc...
Sur une longueur de pinède, ne voilà pas une auto stoppeuse, blonde , en mini jupe , dans les septante bien tassé, repeinte comme ma première tire.
Je m'arrête. le Bosco descend pour lui laisser la place du mort.
Elle ne montra jamais derrière avec la danse de saint Guy que fait Buck dans le coffre.
Elle lui montre un point par terre
Je pense que la bête est blessée, qu'en pensez vous ?
Je sens l'embrouille (qu'est-ce que je suis un vieux con pessimiste)
Mais non, lui répond le maître à bord,c'est une fouine , elle est morte.
La dame se pose alors à côté et on repart vers le village voisin ou elle explique qu'elle s'en est extrait pour aller manger une glace au village a coté mais que le retour est un peu dur sous ce Cagna.
Je vous le dit l'espace temps est différent. Ici.
Elle nous rassure sur le changement climatique, nous indique l'épicerie pour nos biscottes du matin et on repart vers notre fontaine a billet après avoir posé la sorcière.
Je suis désolé, la mini jupe n'y fait rien, septante , une coupe de douille échevelée et une fouine canée, no way, c'est une circée.
La suite de l'histoire est aussi simple. On refait quinze bornes dans l'autre sens. On passe une super soirée à boire de la bière locale Pâle Ale brassée par des Anglais, et un cornet de glace maison d'une recette de la meme isle, qui tombe pile après la délicieuse brochette de canards tout aussi locale. Tout est succulent. Et moins cher qu'un sandwich Gare du Nord.
Quand on rentre dans notre home temporaire, le Bosco calcul tout de suite la grenouille qui sèche sur les cailloux en plein soleil tentant désespérément d'échapper à l'escalier.
Bien sûr c'est de mon ressort de l'attraper avec un verre et un papier, je lui met un peu d'eau, n'oubliez pas les 38°. Dans les yeux de miss rainette je crois voir le reflet de la stoppeuse de tout à l'heure.
Je la pose au fond du jardin, mais elle met un temps à sauter dans la sauvegarde de l'herbe.
Elle me regarde curieusement, comme l'orvet que j'ai sorti de la brûlure du bitume fin juin.
Il grillait dans le caniveau lors de la première canicule
Je l'ai humidifié avec l'eau du chien que je promenais et, au moment de le relâcher il a fait pareil. Il m'a scruté un long moment.
Un orvet, une grenouille 🐸 et une sorcière au fond des bois.
Je me demande ce que me réserve la canicule de cette semaine.
Joli conte.
RépondreSupprimerÀ Nontron, j'ai acheté un couteau mais pas vu de sorcière ! Mais c'était y'a longtemps.
Toujours autant de Brits dans le coin?
Effectivement beaucoup d'habitants d'Albion ancrés la, et depuis un moment. il y a quarante ans la première fois que je suis passé c'était le début de leur retour.
SupprimerDepuis Henri VI ça doit maugreer, dans les studios exigus de carnaby street, sur la douceur de vivre périgourdine.
Mais je ne dirai pas plus de méchanceté j'étais hébergé dans un cottage des mieux conçus.
Heureusement ma LV1 est encore à flot.
Ce qui m'a amusé c'est l'oriflamme rouge avec des Lyons or qu'on croise fréquemment.
Bon il est bien contre balancé par du bleu blanc rouge plus souvent. Quand je pense à tout le tapage dans notre coin pour des affaires de drapeaux les jours de mariage, Je souris. Par la, ça dure depuis 1432.
Bien évidemment j'ai acheté une lame a Nontron et même fait affûter les deux que j'avais sur moi. Le coutelier voyant que j'étais 'collectionneur' m'a même proposé un stage d'une semaine pour en réaliser un.
Ça attendra l'année prochaine. En attendant il s'est coupé en vérifiant sur la pilosité de son bras l'affût de mon Thiers de tout les jours.
Quand je lui ai dit de se soigner le pilier de rugby a souri.
- vous inquiétez pas, il me reste 4 a 5 litres.
J'aime bien cette région.
Je reviendrai pour le stage 😉
Texte poétique et drôle. J'ai bien fait de passer par là... Merci !
RépondreSupprimerMerci ! Je n'écris plus beaucoup, ce blog est en jachère. Mais un commentaire gentil est si rare que ça me touche. Un peu. En fait. Même si je répond trois semaines après. ☀️
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