31 janvier, 2022

A la bourre





Bon.

Je suis toujours en retard, tout le temps.

Mais la, je suis vraiment pile dans les temps pour vous presenter mes voeux, via une petit carte, pour cette nouvelle année 2022.

Demain matin, faudra attendre l'année prochaine.

Comme carte je vous ai choisi ces cosaques écrivant au sultan , pour la nouvelle année, certainement.

Capturée à l'Expo ilia Répine qui était au petit Palais. C'était mon cadeau du Père Noël, je me suis régalé. Même si j'avais vu, il me semble une toile ou deux à saint Pétersbourg. 

Mais on en était aux vœux non ?

Je vous souhaite, à tous, une vraie année, presque normale, avec la santé, of course.

Pis plein de bonheurs. Le monde barre tellement en couille, qu'il ne reste plus que ça. La course au bonheur.

Voilà ma carte 2022.

Et oubliez pas de voter.

Pour qui vous voulez.

Mais putain. Votez.

Son beaux les cosaques zaporogues non ?



30 janvier, 2022

Sunday fog


Je sais pas vous, mais moi j'ai un tic en me levant.

First je met mes yeux. Sans binocle le monde est d'un flou c'est effrayant.

Ensuite attrape mon extension pour voir l'heure.

Au minimum.

Je me méfie du radio réveil, avec toutes les coupures de jus qu'on a dernièrement.

Donc ce dimanche matin je met mes yeux et damned je ne vois pas l'heure.

Elle est aussi flou que sans mes verres.

J'allonge les bras.

pareil.

Merde j'ai perdu mes yeux pendant la nuit.

J'essaye benoîtement d'agrandir l'ecran de mon Android.

Min dieux. Je peux dire adieu au taf 

Me voilà totalement miro.

Heureusement j'ai pris rendez vous chez l'ophtalmo y a pile trois mois.

Je devrais vivre que deux semaines dans le brouillard.

Bon c'est dimanche, je vais quand même faire l'opération croissant 🥐, si je ne vois plus les pièces jaune.

je n'ai qu'à prendre le dernier yaibi dans le cerf.

Mince je devrais pas raconter ici ou je planque mon artiche.

Je m'attife en deux coups les gros.

On changera le p'tit linge plus tard. 

La maison pionce, je tiens pas à sortir les clients aux aurores.

Je vais pour sortir. Je met mes basquettes. 

Même les lacets sont difficiles.

C'est l'angoisse tout de même, perdre x dixième à ses mirettes en une nuit.

Ma vie va devenir compliquée.

Bon une chose à la fois.

J'attache la laisse de Buck le chien.

Il est déjà a donf. Bon je n'aurai qu'a sa suivre le cabot.

Perception des sacs KK. Hop en route.

Au moment de sortir un coup d'oeil dans le miroir de l'entrée.

Mince. 

J'ai les lunettes de Madame… 







29 janvier, 2022

Adieu Maman.



Ma moitié m'a demandé de lire un texte. 

Bien que fils d'Instituteur de l'école de la République, ce n'est pas mon fort de faire la lecture.

Je vais essayer…

Nous sommes rassemblés aujourd'hui pour un adieu à ma chère maman, Nanette comme je la surnommais 

Cette femme à la vie remplie de travail et d'amour.

De travail d'abord car il lui en fallut beaucoup pour gagner son indépendance à une époque où le travail des femmes n'était pas encore une chose naturelle et admise. 

Elle fut une des premières femme de son auto école d'aulnay à passer le permis. Comme cela semble loin aujourd'hui.

Fille de parents divorcés très tôt, elle fut élevée par ses très modestes grands parents du quartier Nonneville en pleine occupation.

Sa grand mère était une femme rigide, mais bonne cuisinière et son grand père, un autre Louis, marin, rescapé des corps francs de quatorze était l'homme le plus doux du monde.

De cette enfance simple, mais chahutée,

elle garda un sens aiguë de l'aide de son prochain.

Bien que première au catéchisme elle ne supporta pas de ne défiler qu'en queue de la procession lors de sa communion.

Cela à cause de ses parents séparés. 

Sa relation avec la religion s'arrêta donc la. 

Mais son amour des autres la conduit toute sa vie à aider de façon discrète et sans s'en vanter tout ceux qu'elle pouvait.


Un ou deux exemples me reviennent…


Bien avant la mode si actuelle des sans papiers elle donna du travail dans son immense jardin à un kurde , puis travailla d'arrache pied pour lui obtenir une carte de sejour. 

Ou encore, elle aida un autre ami d'enfance dans la misère cachée du 'propre sur lui', à obtenir sa retraite d'ouvrier de PSA qu'il n'avait jamais osé demandé. 

Bref, la liste est longue je m'arrête là, tous  ici êtes au courant.


Mais puisque on parle amour elle elle fut le pilier de soutien dans l'ombre de son trop humain de mari. 

Louis.

Un autre spécimen d'amour de son prochain, qui n'aurait pas pu aider tant de gens et faire tant de choses sans son soutien inconditionnel. En femme lucide, elle le protégea tant qu'elle pu d'un environnement qu'il idealisait trop, aveuglé par les lendemains qui chantent.

Elle fut plus forte et réaliste que lui. Comme le sont souvent les femmes.

A son départ elle resta en solitudes trente-trois ans. 

Sans jamais faiblir de s'occuper des autres.

Trente-trois ans...

Oui l'amour…. 

Aussi pour son terrible fils dont elle disait  :

  • J' ai toujours dit que si j'avais un garçon je ne le battrais pas. Mais voilà je suis tombé sur une exception.

Je ris quand je vois les débats sur une taloche aux morveux d'aujourd'hui.


Ces vingt dernières années son amour c'etait recentrer sur ses petites filles qui ont été le soleil de son crépuscule et dont elle était si fière du parcours


Voilà donc ce qui caractérisait Nanette, cet immense amour des gens. 

Tout les gens.


Et même les animaux chiens, chats , oiseaux qui ont encombré son jardin et sa voiture.


Une vie simple remplie de lecture, de visite d'expositions, de promenade pour regarder la mer. De longues journées à jardiner dans son castel et de nouveau dès qu'elle pouvait regarder la mer. Puis lire.


Voilà à qui nous rendons un petit hommage ce jour

Un femme libre et forte et un monument d'amour.  Me voila orphelin de son altruisme, un vide énorme, moi qui n'en est aucun…


Elle va me manquer, nous manquer...


Je vous remercie de votre écoute.