Dimanche de Toussaint. Fêtes de tout les saints chez les Chrétiens.
Il y a différentes façons d’honorer les disparus.
la minute de silence, ou des fleurs, par ce jour régulièrement pluvieux.
Ou faire autrement.
En parler par exemple.
Tant qu’on parle des passés, il ne sont pas tout à fait morts.
Je me rends compte que depuis que je tiens ce petit carnet de route, mémoire, ou blog je ne vous ai pas une seule fois parlé de mon prof d’Histoire préféré.
Un monsieur exceptionnel.
Fils d’immigré, sorti de sa campagne grâce à l’école publique et ses chers livres , il a fini par intégrer l’équivalent de l'école Normale de Versailles, supprimée par le régime de Vichy. Toujours les obscurantistes veulent étouffer l’école de la République.
Instituteur à la Libération, puis Professeur d’Histoire au collège du Parc.
Sa passion de l’Histoire et de ses contemporains le poussera vers la politique , pour encore plus aider les gens.
La réussite qui est la seule chose qui le caractérisait l’obligera à quitter sa chère école.
Au soir de sa vie il n’avait qu’un regret. Ne pas avoir eu le temps d’écrire ses mémoires.
Il est vrai qu’une légion d’honneur plus tard et les palmes académiques, il aurait eu de quoi .
Mais l’histoire c’est comme la mémoire, elle s'efface. La plaque à son nom, sur l’annexe de son cher collège à disparue. Avant ce jour de toussaint , je suis passé sur sa tombe remettre un peu de couleur sur un de ces hochets avec lesquels on mène les hommes , comme disait Napoléon.
Tant qu’on parle des passés, il ne sont pas tout à fait morts.
Tu me manque Louis, je me demande ce que tu analyserait de ce pavé d’Histoire qu’on est entrain de vivre, toi qui visait si juste le grand H de l’histoire comment aurait-tu traité l’assassinat de ce collègue devant tes élèves ?
Je dis cela mais je sais qu’ils auraient eu droit à un discours sur l’esprit critique et l’école de la République.
C’est une Toussaint un peu particulière cette année, papa.
Tes envolées lyriques sur les valeurs de la République me manquent.
tu vois, tout arrive.
Mais la vigne vire jaune, l’hiver arrive vite tu ne trouves pas ?
Très très beau billet...
RépondreSupprimerPendant ce temps, mon grand-père fêtait ce jour-là ces 95 ans. Il faudrait que j'en parle aussi, lui qui était également professeur.
c'est toujours difficile d'évoquer les proches. voila. ça fait un moment que ça me turlupinait. Merci pour le com.
Supprimer'turlupinait' un bien joli mot aussi.
SupprimerA la relecture, je m'aperçois que mon commentaire précédent (et sûrement celui-ci aussi) est bien médiocre devant ce billet qui relate tout autant l'affection que tu as pour ton père que le récit d'un homme de conviction...
Pas tellement étonnant que tu sois un pirate ;-)
Étant en vacances, je n'avais pas tellement pris le temps de voir l'hommage à Monsieur Paty. Mais hier, j'ai pris le temps... Les passeurs de savoir, transmettre... Je n'aurai jamais pu penser qu'enseigne puisse être un métier à risque.
Et devant les tristes nouvelles de ces derniers jours, je me suis aperçu que dans une certaine ironie mon cerveau las me fredonnait 'dejeuner en paix'... Mais même cela me paraît très (trop?) Difficile.
Je vais sans doute le relire ton billet, il donne un peu de lumière en ces temps troublés.
Affection et convictions sont des mots bien choisis.
SupprimerPour la piraterie elle est venue car je voulais le protéger.
Il avait suffisamment d'ennemis du côté obscur pour ne pas en avoir de sa lignée. Je me suis enfui.
Loin.
Trainer vers les routes d'Henri de Monfred en abandonnant etudes, amis, maman.
Les hommes uniques n'ont pas besoin de boulets.
On était si proche et si antinomiques que l'expression 'sauter une génération' me semble une évidence.
Surtout quand je regarde mes enfants , tournés vers les autres.
Tiens,
Le mousse a utilisé les moments de détente de ses vacances de Toussaint à rejoindre une association pour le soutien des malheureux.
Ce qui rassure le pirate et sa vision du monde et de la liberté.
Quand aux limités qui s'attaquent aux valeurs de la République, ils ne sortiront jamais de l'ombre, malgré tout le mal qu'ils font.
Sinon relire cette note , bof. Le prochain billet sera bien mieux ��
Un bien bel hommage à Louis...et au-delà à nos enseignant.e.s. merci
RépondreSupprimerMerci , bien petit tribut en fait, Mais je me devais de rendre hommage,en effet, a travers lui, à cette école de la République et son armée de soldats de la liberté de penser, qui font de nous autres, petits gamins français, des adultes libres.
SupprimerOn voit bien que le néant, toujours à l'affût d'augmenter le vide, a décidé d'asservir les hommes libres en leur délégant ici des malades devenus fous sanguinaires. Kamikases incultes lâchés dans nos rues pour effacer le mot liberté, égalité, fraternité gravé sur le fronton de nos écoles.
Oui bien trop petit hommage en fait 😼