La première fois que je l'ai aperçu, j'ai eu de la peine.
Immédiatement.
En rentrant du taf , je passe toujours par la pour prendre mon pain. Il était presque 19:30 mais la nuit n'était pas complètement tombée.
Je le vois posé la, j'allais dire en vrac la, avec son sac de terre.
Un peu comme ces mafieux qui étaient jetés dans l'East side avec un bloc de béton au pieds.
D'où vient se plu-ri-centenaire ?
Comment était SON pays ensoleillé ?
Tu veux savoir ? Il suffit d'écouter.
Une terre ocre rouge à perte de vue, remplie de ces pierres jaunâtres de calcaire dont les bergers font les murs de leurs cahutes.Voilà pas besoin d'avoir un doctorat de shaman pour écouter le désespoir de cette arbre.
Et puis au loin des collines jaunes et leurs tâches impressionnistes vertes olives.
Et ce silence, le silence de tout les bruits de la campagne.
La musaraigne qui farfouille à son pied dans les feuilles, peut être même quelques trilles de cigales. Le chant des migrateurs à l'automne et l'omerta du cagna d'Aout.
Et le vent, ce vent chaud.
Oh la la tout ça est si loin…
Quelle est cette dalle lisse et triste ou on m'a déposé ?
Voilà que l'on migre les arbres.
Rien ne va plus.
Combien d'étés a-t-il affronté avec brio pour qu'on lui impose de finir ses jours sur ce bout de béton, ce cimetière à woitures ?
Cette dernière pirouette est l'olive sur le gâchis de cette affaire.
Comme une cerise sur le gâteau de cette scandaleuse et imposée défiguration de la place des écoles.
Avec l'arrivée de ce style si commun néo haussmannien qui donne partout où il passe un air de parc d'attraction aux constructions.
Un monde de kaymi.
Maintenant je passe plus devant.
Je fais le détour par République. Cet arbre me colle le bourdon.
Voilà c'est ma dernière note sur Camélinat, enfin je veux dire la place Abrioux.
On a lutté pour la sauver.
On a pas réussi, mais ça nous a entraîné pour sauver momentanément le parc Ballanger.
Si le pain était pas si bon je n'y passerai plus dans ce coin.
Cet endroit n'est plus d'Aulnay sous.
Et cet arbre dégage un truc, je serai vous je me méfierai de son courroux, à l'Oléa. Je lui trouve quelque chose d'extra-terrestre, pas vous ?
Je me demande si il est pas assez vieux pour avoir croisé les templiers et vous coller une de leurs redoutables malédictions.
vous verrez...
On exagère beaucoup l'âge des oliviers…
RépondreSupprimerOui. Mais celui ci remonte loin. Peut être a-t-il protégé de son ombre quand il avait encore des branches un de vos auteurs préférés.
SupprimerMerci d'être passé par ici. Il y a peu J'ai lu chez vous que le chien attendait son maître - sur le fauteuil- on a donc un point commun 😉
Mais quelle idée !
RépondreSupprimerSe rendent-ils seulement compte de quel crime ils se sont rendus coupables ceux qui ont décidé de déraciner l'arbre roi ?
J'ai pas les mots camarade, vraiment j'ai pas les mots pour qualifier cette ignominie.
Oh oui, heureusement beaucoup de gens sont choqués par ici. Hormis quelques vues courtes qui sont endormis par cette 'mode' de l'olivier et ce côté page de catalogue.
SupprimerIl y avait une place entourée de tilleuls avec un 'esprit village' et ils ont tout gâché en deux coups les gros,sans la moindre concertation. Et au final pour se 'rattraper' posé ce centenaire méridional.
Une ignominie. Tout à fait.
Un combat perdu, un autre gagné... Europacity ne verra pas le jour. C'est ainsi et tant que le sang coulera dans nos veines, on continuera à essayer de se battre contre les Goliath qui se transforment quelquefois en Achille.
RépondreSupprimerOui. Il semble qu'un semblant de bon sens soit revenu sur ce qu'il reste du triangle de Gonesse. C'est une tres bonne chose.
SupprimerEt merci pour la promo sur le blog, y a un moment que j'avais pas eu autant de visites.
Bon je vais essayer de ralentir le rythme pour m'occuper un peu du bocal 93600, mais plus les jours passent moins les heures sont longues.
@ pluche je te dois une mousse pour la'pub 😉