C est amusant comment fonctionne ma mémoire. il y a plein de tiroirs que j'ai oublié. Dès fois au détour d'une rue, d'un parfum, d'une saveur ou comme ici d'une image, l'histoire surgit comme un petit refrain. elle passe, repasse, alors je l'écris.
Mon premier spad, il ressemblait un peu à un de ces vélos customisés des nouveaux bikers branchouilles qui grillent les feux et finiront escrabouillés, comme tout les anarchistes.
En plus du même bleu pétrole que celui la, sur la photo plus haut.
Comment oublié son premier... vélo ? impossible :.)
je l'avais touché pour mon entrée en sixième, après le Certif et sa saloperie d'option chant. On avait été le chercher aux Puces à saint Ouen. A l'époque il y avait encore un marchand de vélos d'occases la bas.ils étaient accrochés partout au plafond. le type parlait prix avec une maïs éteinte au coin de la commissure des lèvres et possèdait un bleu aussi pétrole que mon futur destrier. j'aurai bien voulu un demi-course, ou un routier, mais ce fut un petit de ville.
Un mercier bleu, j'en ai déjà causé ?
j'avais retourné le guidon. avec ses freins dressé vers le ciel on aurait dit une bête à corne. d'ailleurs c'est ce qui lui avait amené son nom.
Taureau Agile.
j'avais enlever les garde-boues, et je sautai allègrement les trottoirs. je notais ou étaient les gravillons, pour des dérapages, pas toujours contrôlés. les VTT n'existaient pas encore. mon dieu... Mais je suis vraiment un dinosaure !
j'allais à Gérard Philippe par la passerelle, ou par le pont de la croix blanche, qui n'avait pas encore été refondu par un adepte très futé des trottoirs de quarante centimètres. le rendant définitivement impraticable pour la petite reine et guerre plus pour les voitures avec cette perte d'espace de boules de béton à la nawak au milieu.
l'autre vendredi, je bossais pas. j'ai été sidéré du nombre de poubelles qui queutent pour passer ce goulet, avec ces feux à la con.
Mais revenons à cette bicyclette. ce preum's. Que de ballades et de sorties avec les potes le mercredi, même jusqu'à la mer de sable. vous avez déjà croisé de nos jours une ribambelle de morveux en vélos qui filent vers la campagne ?
pfffuit envolé tout ça. z'ont le ternet pour voyager.
La route ,elle, est aux automobiles. C'est bien connu et sinon, qu'on se le dise. Et c'est mieux comme ça, ils poireautent dans la file de ce pont en lorgnant leur smartphones ou assommés de publicités radiophoniques.
bon c'était un billet pour rien, mais un billet chasse l'autre non ?