Je suis assis les pieds dans ce sable noir. Adossé à un mur tagué.
Son ombre ne me protège même pas de cette soudaine chaleur. La pluie discontinue depuis ce matin vient à peine de cesser et le sable est déjà chaud. Le quartier maitre coupé de wifi et de lectures somnole au soleil. Le bosco et le mousse toujours à la recherche de l'émeraude sont sur la grève, balayant du pied les déchets livrés par le ressac. A droite, sur le ponton sous un parapluie ayant permuté de fonction, trois pêcheurs taquinent le loup.
Mais le poisson est en congé.
Comme moi.
Ce sont cependant de vrais patients de pécheurs. Deux heures que je les observe. Ils papotent sans discontinuer. L'un deux n'a même pas retiré sont ciré. Pourtant il fait un cagna ! Quelle miraculeuses prises se racontent-ils. Je ne sais pas.
Mais il y'a du en avoir quelques unes. Et pas que du poisson, à entendre les éclats de rire porté par l'alizé jusqu'à ma retraite.
Au zénith,en face à midi, deux frégates tournent dans une ronde concentrique de plus en plus petite. Je n'aimerais pas être à la place de la cousine de
biscotte qu'elles ont repérées.
Ainsi va la nature, mais je comprend mieux pourquoi les marins et les frères de la côte affectionnent tant ce nom pour leur bateau.
la majesté de flotter sur le vent et fondre sur sa proie dans le soleil avant que l'ombre n'ait touchée l'eau.
A propos de temps libres, proies et frères de la côte. Je viens de voir le très bon capitaine Phillips. Je vais donc faire mon critique VOD à deux doublons. Surtout pour le point de vue des pirates bien sûr. Quoique l'ami de bouba gump soit toujours aussi excellent acteur. Mais le loup de mer somalien,bigre. Quelque chose d'aristocratique comme les guerriers éthiopiens de Pratt.
Gentilhomme de fortune, le mot colle la parfaitement.
Bref Joli film d'action.
Puisqu'on cause d'Hugo, j'ai filé à un gabier de passage, ma collection complète de Corto. Il n'en revenait pas. Je la tenais d'un disparu trop tôt de pirate, il me l'avait offert dans les seventies pour sceller un pacte forcement brisé.
Inutile de la relire, elle est gravée la et rien ne sert d'avoir plus que son sac à porter.
Surtout que certains disparus, et particulièrement un de cette classe, hantent les BD.
Voilà je vous laisse. J'ai 'la chute' à finir. je la distille ma lecture de vacances, par lot de pages, comme un poison trop fort que l'on savoure avec délectation par petite gorgée de peur d'en finir trop vite .
Comme la ...
Mais je vous laisse c'est déjà la nuit.