le cri de la biscotte

Pour fêter l'arrivée du courlu, avant le 21 mars pis aussi parce que j'en ai envie je vais vous raconter l'histoire de biscotte.
Après tout je suis seul maitre à bord. Ventre gris.
Il y a cinq peut être sept ans, à la même époque je m'étais posé dès l'aube face à la mer. Pour profiter de la fraicheur peut être, la chaleur étant une ennemie redoutable sous ces latitudes. Enfin pour être un peu plus transparent sûrement une insomnie due au dessèchement du feu. Et il était un peu tôt pour un petit pied.
Bref j'étais la les pieds enfoncés dans le sable noir à écouter le ressac.
Le mousse toujours matinale arpentait la plage a la recherche d'un flottant déposé dans la nuit.
Elle remontait vers la route et les barques des pêcheurs quand je la vois se baisser, ramasser un truc et revenir vers moi toutes voiles dehors.
Arrivée essoufflée elle me montre ses paumes ou gît un petit corps qui gigote a peine,elle attaque directe. :
-elle s'est coincée sous les rochers de la route. elle c'est trompée de sens attirée par l'eau de la ravine.
Et elle continue, comme si on les soignait depuis moult années
-elle est vraiment faible, il doit y avoir un moment qu'elle se fatigue. Il faut la remettre de suite à l'eau
Je tente de botter vers l'artimon,mais non 'juste le bord' cela ne va pas, il faut nager !
Me voilà nageant jusqu'au bout de la crique la ou les courants poussent au large.
La miss baptisée entre temps biscotte confortablement installée dans un gobelet. Je la pose la. Elle reste presque une minute immobile flottant comme l'ancre du même nom.
Elle est cannée. J'ai nagé tout ça pour des nèfles.
Mais non. Soudain saisie d'une frénésie cachée elle se met a palmer vers le large,s'enfonçant dans le courant  et disparait presque immédiatement.
Nous sommes restés sur la plage du carbet un grand moment à surveiller les mouettes,les frégates ces saletés de prédateurs volant et même le ressac.
Puis la vie a repris son cours.
Voilà.
Hier j'ai croisé une tortue.
Il en reste si peu !

Elle a sortie la tête de l'eau et la j'en suis resté sur le cul.
Elle a poussé un cri !
Je savais que les tortues d'Hermann,les terrestres criaient. Ils s'en vendaient encore dans les marchés du sud quand j'étais mino.Mais les marines j'étais bluffé.
Évidemment j'ai immédiatement pensé a biscotte. Comme si cette jeune demoiselle me disait :
'Salut je suis la fille de biscotte, tu te souviens ?'
Mais les flibustiers ne sont que des hâbleurs superstitieux. A Sept mille miles nautique au sud. Impossible.
Même pas une légende de mer
A moins que...