La dernière battue

Dans le nord il y avait, à la hauteur de l’actuel B&B, une grande remise à pailles et matériels agricoles. C’était le dernier bâtiment avant une mer de blé juqu’à la patte d’oie de Gonesse et plus à l’est jusqu'à Roissy. le royaume de grands lièvres, faisans et perdrix.
Mais on convoqua le dieux progrès utile au bonheur des hommes. d'où la nécessité d’un sacrifice, et de faire place nette par la même occasion.
j’étais mino.
C’était la dernière battue d’Aulnay. Pour l’occasion on avait convoqués tout les chasseurs alentours. la der des der. On allait construire “L’USINE”. la plus moderne d’Europe.
vi mossieur du travail pour tous !
Un soir de fin d’été très chaud. il y avait aligné la, dans la demie - pénombre de cette grange, un terrible tableau. Des centaines de faisans, lapins, hases gisaient la dans des poses désarticulées.Comme surpris dans leur dernier effort de vie, les yeux grands ouverts dans un muet reproche.
mais le progrès avait là son dû.
je voulais pas en causer.
De ct’usine. Suis je si ancien que je la voie construire puis disparaître ?
le temps à passé. vite , si vite que ma mémoire à encore de ce soir là , l’odeur si acre du gibier.
Mais le monde lui a continué sa folle lancée. Juste les priorités ont changées. le dieu progrès c’est fait refaire par cette petite divinité mesquine de la cupidité. les règles bouleversées et le tableau de chasse à évolué.
Fi des animaux, aujourd’hui c’est l’homme qu’on aligne dans des listes, destination misère.
les grands prêtes de ce nouveau culte prêchent de subtiles incantations pour endormir leurs proies.
Comme ce Varin, tranche de brie sous les bras, qui ânonne de diminuer le coût du travail, lui qui l’année dernière palpait 9000€ par jour. Sacré chasseur, Huit mille personnes ce n’est plus une battue , c’est une hécatombe.
Trois mille sur le site déjà froid d‘Aulnay.
Non ne vous laissez pas endormir, en supprimant cette emblématique usine, c’est bien la marque au chevron qu’on assassine.
made in ou ?

En tous cas ce forcing fait pour rassurer la cour du palais Brongniard est tombé à plat.
Flop.
la bourse, elle ne s’est pas laissée enfumée.
je voulais pas en causer.
je radote, d’autres font ça mieux que moi.
Mais le quatorze Juillet, le Président à parlé.
“ le plan n’est pas acceptable dans l’état”
Un Quatorze Juillet !
Donc maintenant je peux causer :
mon cher légionnaire de Philippe, prévient la Suisse , c’est Valmy