20 novembre, 2024

De mes rallonges...

 


C'est ce flemmard de blogueur des pages du petit bonhomme qui m’a lancé l’idée en commentaire dernierement. Faire une note sur ma ‘collection’ de couteaux.
Le terme collection est un bien grand mot. Nous dirons amas de rallonges .

Ça tombe bien, je suis plutôt en période taiseux en ce moment. Comme discussion ici, il n’y a que le vent et la pluie qui me repondent.

J'ai toujours eu un p'tit navaja au fond d'une poche. Je ne me rappelle plus exactement mon premier couteau. Je pense à un Opinel, le numéro 4.
Certainement donné par ma maman avant un départ en colonie. A l'époque pas de téléphone , mais un coupe papier. Enfin plutôt échangé contre un centime, car il n’y a JAMAIS de cadeau de canif. Superstitieux comme un pirate. À ce jour de la marque savoyarde, Il ne me reste qu'un numéro deux qui est une mine de souvenirs sur mes années de perditions romantiques, vers la fin de l’adolescence.

Et un autre n°7, lame efilée pour extraire les filets de poisson, encore un doka de ma reum, que j’ai mal rangé. C'est le problème avec les surins, ils ont leur vie propre. Ils peuvent vous abandonner du jour au lendemain. Comme votre ex. Mais je fais peut être erreur sur mon preum’s de bout d'acier, satané mémoire.  Je me souviens aussi d’un couteau suisse rouge, le fameux classic SD de victorinox. Idéal pour toutes les aventures d’un gamin hyper actif perdu dans les alpes à crapahuter après avoir devoré jack London et marc Twain.

Il y a deux ans, j'ai donné, enfin echangé contre un €, mon finlandais de quarante ans, un acier super coupant, au désormais regretté capitaine.Depuis j’ai dégoté une version plus petite dénichée dans une brocante.


C'est l’endroit où je les achète généralement mes schlass, comme mes verres à bière.

J’ai, bien-sûr, la vendetta offerte par Ange Luxxxxxi dans les années soixante dix. Grand modèle, ce couteau m’a accompagné au service militaire, ou il m’a permis une pax Romana, que j’ai appréciée. C’est un des rares que je n’ai jamais perdu. Il a désormais une pochette. Tellement bien rangé que je ne l’ai pas retrouvé pour la photo, encore la fameuse indépendance des coupe-chou. Mais j’ai un spare, enfin une roue de secours, plus petit que je sors quand je perd mon journalier, celui qui ne quitte jamais ma poche.


Mon compagnon depuis une paire d'années , le journalier, est ce Thiers,  perdu deux fois et racheté aussitôt.



ouverture une main, héritée des bergers calabrais. L’acier coupe, il tient dans la poche, et le verrouillage de la lame liner lock me convient parfaitement.

Celui qui suit, reste un de mes préférés , comme pour les dames, on peut avoir des coups de coeurs qui durent. Donc c’est ce Ducher à pompe, qui m'a accompagné pendant des décennies de RERB.


J’ai une anecdote sur celui-ci. Un jour je devais porter en urgence un courrier au tribunal de commerce dans le premier, enfin dans les beaux quartiers de Paname près de la cité.
Normalement je ne faisais pas coursier, mais là je ne me rappelle plus pourquoi, mais c'était bien évidemment urgent.
Je saute sur mon Vélib et file de Trinité vers les quais de Seine.
Je ne tiens pas à niquer toute mon heure de dèj. Je pose mon spad et mon enveloppe craft A4 sous le bras je file d’un pas assuré vers l’immeuble.
Quelques marches et en haut, un immense portique gris.
Merde. J’ai le fameux couteau de chasse dans la poche arrière. Je descend et tourne à l'angle. Une poubelle verte et quelques cartons.
Je refais soigneusement mon lacet.
Je passe le portique, redescend à la belpou, récupère mon Addon et rentre en sifflant.

Voilà.

J’ai encore une boîte pleine de lames.

Il y a de l'acier solingen,

ou un de mes premiers laguiole. 


Mes papillons de l'époque bleue. Et quelques bidules cuivre et bois , genre couteaux de chasse américains, très moches , qui coupent pas, fabriqués par les chinois. Très à la mode en quatre vingt.

Je n’ai jamais kiffé les grandes lames. Vous connaissez le dicton.
Aux lames bien nées, la longueur n'attend pas le nombre des touchés.
Mais j’ai quand même gardé cette dague de nettoyeur de tranchée. Je ne sais si c'est celle de Louis, dont j’ai encore le fourreau Lebel et sa rosalie, mais elle, elle fait vraiment froid dans le dos.


Je l’ai appelée verysure.
Ça pète moins qu’Excalibur je le reconnais, mais toutes les lames ont un nom, non ?

Voilà , je ne sort jamais sans une rallonge, mais verysure, comme son nom l'indique,  garde la maison.

Je suis sûrement un des derniers omo erectus, avec ma bite, mon couteau et mon douteux sens de l’humour.  

Mince ! j'allais oublier la plus importante ! Mon saignoir, mon petit sabot pointu de cuisine , mon scalpel de cuisto. Indispensable pour les légumes ou pour écorcher les restes de la carcasse du pouleton pour Buck. 


En  vrai c'est celui qui sert le plus.

 

Allez le soleil se couche, je vais couper le citron avec celui en tête de gondole.
A bientôt , je vais tenter de passer novembre.