06 décembre, 2014

La L-U des Cormorans.


On approche de la fin de l'année. Le froid  commence son emprise. le matin, sur mon spad, un nuage de buée s'échappe de mon écharpe. je pars il fait nuit. and i ride , and i ride.
je rentre, pareil... il fait nuit. forcément je suis,un peu, perché, dirons nous.
Tiens pour raconter ce soir, collé contre le radiateur, pendant la publicité, connais tu la légende urbaine qui coure le long du canal de l'Ourcq ?
Celle sur ses nouveaux seigneurs, la terreur des pécheurs aux longues cannes,


les redoutés cormoransNon ? Alors Oki,  allons y.
En fait quand j'étais petit ces grands nageurs ne hantaient pas encore la surface irisée du canal.
Ni les mouettes , d'ailleurs. Non, il y avait encore que des écrevisses que l'on raclaient gamins le long des berges. Mais de ces oiseaux à l'œil noir si profond que nenni. Pas l'ombre d'une plume.

Et puis vinrent les seventies, les loupiots de ma génération, nous étions presque devenus des hommes. Dans cette fournée générationnelle, il y avait, me semble-t-il, un lot de prophètes rebelles aussi nombreux  que les étoiles filantes en plein soir de mois d’août.
il y a des séries comme ça.
Et dans tout ces loulous de ma classe d'âge, surnageaient quelques épées.
Plus forts, plus beaux, plus intelligents, plus créatifs, plus rapides.
Mais hélas, plus éphémères.
Et c'est la que la légende débute.


La rumeur, échappée des travaux du bâtiment des douanes,de l'ombre du pont d'Auber,ou du vent des peupliers de Sevran, a sûrement filée chuchotée par quelque supporter de la métempsycose.



il semble donc que certains de ces monstres de légendes trop tôt disparus n'auraient jamais quitter le quatre vingt treize ou ils ont si fort vécus. 
Il paraîtrait même que notre canal aurait comme le fleuve sacré accueillis l'ombre de certains d'entre eux et même quelques pointures auraient ré-apparues sous la forme inusitée jusque la, de ce sauvage et rapide oiseau noir.
Bien que je reste un mécréant de première et que j'ai  quand même des racines plus cathares que népalaise, l'idée m'a percutée.
Je n'en aurai pas causé, si en fouillant sur le net pour je ne sais plus quel trésor, l'information ne s'était recoupée plusieurs fois.
C'est un légende aussi brumeuse que la surface de ce cours d'eau l'hiver. mais elle se complait dans ce temps hivernal, ou le gris de l'eau se mélange avec celui du ciel.
Au final  la ligne verte garde son secret.


Donc la prochaine fois que vous croiser un de ces barons de la pêche lors de votre footing dominical avant la messe, posez vous cinq minutes. enlevez vos écouteurs.
Arrêter de sautiller ou de mouliner ridiculement avec vos bras et plonger votre regard au fond de la pupille du volatile.

Vous verrez si je vous raconte des craques...

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Allez y causez !
Avec le renouveau des trolls qui se la racontent, je modère systématiquement, normal ,je suis seul maitre à bord.
Donc ceux qui ne savent pas se tenir vont à la planche direct..

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